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Linder Audrey

Linder Audrey

Adjointe scientifique HES

Compétences principales

Sociologie de la santé

Méthodes qualitatives

Santé mentale

Addictions

Rétablissement en santé mentale

Savoirs expérientiels

Pair-aidance

  • Contact

  • Recherche

  • Publications

  • Conférences

Contrat principal

Adjointe scientifique HES

Téléphone: +41 21 545 11 36

Bureau: P2/02/212

HESAV - Haute Ecole de Santé Vaud
Avenue de Beaumont 21, 1011 Lausanne, CH
HESAV

Je travaille dans le domaine de la sociologie de la psychiatrie et de la santé mentale depuis 2011 et, en 2023, j'ai soutenu ma thèse de doctorat intitulée "De l'idéal du rétablissement à l'expérience de l'aller-mieux. Contribution à une sociologie de la santé mentale et de ses transformations contemporaines".

Les différentes recherches auxquelles j'ai participé ont porté sur l'autisme, la décision thérapeutique partagée, les proches-aidants, la dépression chronique, les espaces de consommation de drogues sécurisés et les équipes mobiles d'urgence.

J'utilise et j'enseigne les méthodes qualitatives (observations, entretiens et focus groups).

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En cours

La prise de décision relative au choix de la modalité de dialyse par les personnes adultes atteintes d'insuffisance rénale terminale en Suisse romande, du point de vue des patient.e.s et des professionnel.le.s de la santé
AGP

Rôle: Collaborateur/trice

Financement: HES-SO Rectorat; VD-HESAV; VD-HESAV

Description du projet : Les personnes atteintes d'insuffisance rénale terminale, dont les reins fonctionnent à moins de 10%, doivent généralement suivre des séances de dialyse pour assurer leur survie. En Suisse, près de 5'000 personnes en dépendent. L'hémodialyse traditionnelle, en milieu hospitalier, est exigeante en termes d'horaires pour ces personnes et couteuse pour le système de santé. Récemment, afin de baisser les coûts et de promouvoir l'autonomie des patient.e.s, des modalités alternatives de dialyse ont été mises en avant en Suisse, notamment l'hémodialyse self-care en milieu hospitalier, l'hémodialyse à domicile et la dialyse péritonéale. Toutefois, le rôle infirmier dans le suivi de ces modalités est peu développé, et l'opinion des patient.e.s n'a pas été souvent entendue. Dès lors, et malgré leurs avantages, ces modalités restent très minoritaires en Suisse. Cette étude exploratoire vise donc à comprendre la manière dont les patient.e.s décident de la modalité de dialyse. Les résultats contribueront au développement d'interventions infirmières adaptées aux besoins des patient.e.s quant à la prise de décision et l'autogestion de la dialyse

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Helou Nancy , Linder Audrey , Schaub Corinne , Foley Rose-Anna , Mach-Perrot Valentine

Partenaires professionnels: Hôpital intercantonal de la Broye; Hopital du Valais; HUG; CHUV Service de nephrologie; Clinique Cecil; Dialyse Riviera SA; Hôpital d'Yverdon-les-Bains

Durée du projet: 01.01.2024 - 30.06.2025

Montant global du projet: 150'660 CHF

Statut: En cours

Terminés

Valorisation du projet « Ecoute musicale en chambre de soins intensifs »
AGP

Rôle: Collaborateur/trice

Financement: HES-SO Rectorat; VD - Ra&D; VD-Haute école cantonale vaudoise de la Santé; IRMAS - HEMU - VD; CHUV

Description du projet : Le financement pour le projet « Ecoute musicale en CSI » (Gebert Rüf Stiftung, programme BREF) touche à sa fin (mars 2018-février 2020). La présente demande de financement concerne les activités de valorisation de ce projet qui sont prévues au cours de prochains six mois : ' Préparation d'un ouvrage collectif regroupant une partie des contributions présentées lors du colloque « Musique et psychiatrie : orchestrer la rencontre » ; ' Suite/fin de l'analyse des données ; ' Rédaction de deux articles scientifiques et d'un article destiné à une revue professionnelle ; ' Evénements de clôture dans les institutions partenaires (retour sur les principaux résultats et moment de musique en live proposé par des étudiantes et étudiants de l'HEMU) ; ' Présentation du dispositif et de la recherche dans différents hôpitaux universitaires de Suisse. En principe, cette phase de valorisation devrait permettre/déboucher sur le dépôt d'une nouvelle demande de financement (FNS ou Innosuisse) au 1er octobre 2020.

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Linder Audrey , Vivien Rym , Thomas Matthieu , Güsewell Angelika

Durée du projet: 01.03.2020 - 31.08.2020

Montant global du projet: 59'360 CHF

Statut: Terminé

Contemporary reconfiguration of the clinic of autism. The tension between forms of expertise: an analysis of enunciation

Rôle: Collaborateur/trice

Financement: FNS Division I

Description du projet :

Le présent projet de recherche s’inscrit dans le cadre conceptuel et méthodologique de l’analyse énonciative et vise à une meilleure compréhension des bouleversements de la clinique de l’autisme, ce qui permettra de repenser la communication entre les professionnels et les parents. Nous avons identifié trois scènes énonciatives où l’on peut observer le processus de redéfinition de l’autisme et de sa prise en charge. La première est celle de la légitimité de l’expertise (mobilisant professionnels issus de la psychiatrie et nouveaux professionnels); la seconde est celle de la légitimité de l’expérience (mobilisant parents-militants et certains autistes de haut niveau); enfin, la troisième est celle de la légitimité épistémique entre l’expertise et l’expérience (mobilisant les parents - militants ou non - et leurs enfants d’un côté, et les professionnels de l’autre). Ce projet vise donc à explorer la manière dont ces tensions reconfigurent la clinique de l’autisme en Suisse romande, au travers des questions de recherche suivantes: 1. De quelle manière les ressources discursives socialement disponibles (par ex. le discours biomédical, les discours de la diversité) sont-elles mobilisées par les catégories de profanes (parents, militants, autistes) pour remettre en cause ou pour défendre la validité de l’expertise des professionnels? 2. Pourquoi la confrontation entre l’expérience et l’expertise qui est structurée aux Etats-Unis, au Canada et en partie en France, comme un système à trois places (expertises psychiatrique, parentale et autistique), se traduit par un système à deux places en Suisse (expertises psychiatrique et parentale)? 3. Quelles sont les conséquences de ces conflits sur les pratiques soignantes dans le domaine de l’autisme en Suisse romande ?Afin de traiter ces questions, nous recourons à une méthodologie originale inspirée de l’analyse sociologique des discours et de l’ethnométhodologie, et plus particulièrement de l’analyse énonciative, qui nous permettra d’étudier à la fois le support énonciatif virtuel (blogs, sites et forums de tous les acteurs concernés, ainsi que les médias traditionnels) et les supports énonciatifs «réels» (institutions et associations). Pour ces derniers, la récolte des données se fera au travers de plusieurs méthodes complémentaires, à savoir des observations non-participantes des services prenant en charge des enfants autistes, un enregistrement vidéo des consultations et, après celles-ci, de courts entretiens de restitution avec les professionnels et les familles. Nous compléterons cela par des Focus Groups (FG) avec les familles et les professionnels et des observations au cours de différents colloques, conférences et séminaires publics, qu’ils soient organisés par des institutions en charge de l’autisme ou des associations de patients et/ou de proches. Conçue d’emblée dans une démarche de collaboration interdisciplinaire entre des cliniciens et des sociologues, cette recherche bénéficie d’une part d’un accès privilégié aux terrains pertinents et, d’autre part, d’un fort potentiel d’application de ses résultats.

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Skuza Krzysztof , Jammet Thomas , Linder Audrey

Partenaires académiques: Ansermet François, Université de Genève, Hôpitaux Universitaires de Genève

Durée du projet: 01.01.2016 - 30.06.2018

Montant global du projet: 313'000 CHF

Publications liées:

  • L’importation de la bataille de l’autisme en Suisse romande : une lecture sociologique
  • Accompagner des parents ou éduquer des cothérapeutes ? : la parentalité à l’épreuve des troubles du spectre de l’autisme
  • Incertitude et multidisciplinarité dans la clinique des troubles du spectre de l’autisme
  • La clinique de l’autisme à l’épreuve de la précocité et de la standardisation du diagnostic

Statut: Terminé

2025

Improving general practitioners’ approaches to functional somatic syndromes :
Article scientifique ArODES
a pilot training program with a focus on compassion and communication

Ariane Gonthier, Audrey Linder, Johanna Sommer, Jean-Nicolas Despland, Gilles Ambresin

BMC Medical Education,  2025, 25, 1, Article no 87

Lien vers la publication

Résumé:

Background : Functional somatic syndromes are common in primary care and represent a challenge for general practitioners (GPs), with a risk of deterioration in the doctor-patient relationship, and of compassion fatigue on the part of the physician. Little is known about how to teach better management of these symptoms. Methods : The aim of our scientific team was to develop a training session about functional somatic syndromes for GPs, with the objective to improve the therapeutic attitude of the participants. The first session of the training was constructed as a pilot session, followed by a qualitative study to complete content validation. The educational framework of the training session is multimodal and includes theory on the pathophysiology of functional somatic syndromes, communication skills, and introspective learning including an introduction to compassion meditation. 20 physicians attended the pilot training session. 10 of them participated in the qualitative study. The qualitative study consisted of five individual semi-structured interviews and one focus group of five persons, investigating the impact of the training session on the clinical practices, as perceived by the participants. The interviews were analysed through an inductive method inspired by Malterud’s systematic text condensation strategy. Results : We identified three main themes in the responses of the participants: (1) the crucial issue of putting a name to chronic psychosomatic suffering; (2) the importance of self-compassion for physicians; (3) changes in therapeutic attitude fostering a reconciliation between “self” and “care”. Participants expressed a need for more regular meetings of this type. The opportunity to share their negative feelings about therapeutic relationship within a peer group, with compassionate supervision of the trainers, seemed to play an important role in the improvement of their self-compassion. Conclusion : A multimodal teaching session seems to help the physicians to feel more comfortable and competent when treating patients with functional somatic syndromes. Including compassion meditation in the teaching seems a promising tool to prevent compassion fatigue.

2024

Institutionnaliser le rétablissement, entre valeurs et pratiques
Chapitre de livre ArODES

Audrey Linder

Dans Champion, Françoise, Forner, Elsa, Garnoussi, Nadia, La santé mentale en mouvement : entre nouvel ordre thérapeutique et dispersion des pratiques  (49-67). 2024,  Villeneuve d'Ascq : Presses Universitaires du Septentrion

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Pratiques orientées rétablissement :
Article scientifique ArODES
enjeux et obstacles

Audrey Linder

Santé mentale,  2024, 288, 32-37

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Résumé:

Devenu un mot à la mode, et parfois un passage obligé pour obtenir certains financements, le rétablissement a tendance à être utilisé dans les institutions sans qu'on prenne la pleine mesure des transformations profondes qu'il implique.

Les équipes mobiles d’urgence vues par leurs bénéficiaires :
Article scientifique ArODES
retour sur un projet pilote vaudois

Julie Castro, Audrey Linder

Revue médicale suisse,  2024, 20, 864, 514-517

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Résumé:

Cet article est une contribution aux travaux sur les urgences préhospitalières. Il présente les résultats d’une enquête qualitative sur les points de vue et expériences des bénéficiaires des équipes mobiles d’urgence (EMU) mises en place dans le canton de Vaud. L’enquête montre que les interventions sont appréciées des bénéficiaires, intégrées dans les réseaux et trajectoires de soins, et qu’elles permettent de suppléer aux indisponibilités du système de santé. La satisfaction des bénéficiaires repose sur l’insertion fluide des interventions dans les trajectoires de soins et sur un modèle de soins non standardisé accordant aux infirmier-ère-s le temps nécessaire pour mettre en oeuvre leurs compétences. L’enquête montre enfin que les EMU constituent une réponse à ce que l’on propose d’appeler les urgences des interstices.

C’est pas dans la tête :
Article scientifique ArODES
les injustices épistémiques dans les soins aux personnes qui ont des troubles psychiques

Audrey Linder, Emilie Bovet

Éducation et socialisation,  2024, 1

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Résumé:

Comme le montre une récente revue de littérature, la surmortalité des personnes en souffrance psychique s’explique notamment par leur moindre accès aux soins somatiques (Gandré et al., 2022). Dans cette perspective, cet article explore les injustices de témoignage vécues par les personnes en souffrance psychique et leurs répercussions sur leur prise en charge somatique, à travers l’analyse de récits de personnes qui ont des troubles psychiques, de soignant·es en psychiatrie et d’étudiant·es en soins infirmiers. Il propose également un dispositif pour amener les (futur·es) soignant·es à questionner leurs propres pratiques à l’aune de récits relatifs à des injustices de témoignage subies par des personnes qui ont des troubles psychiques. Il offre enfin l’opportunité de réfléchir aux manières d’aborder cette thématique dans les formations pré- et post-graduées en santé afin d’améliorer la prise en charge des personnes concernées par cette problématique.

2023

Une institution totale, vraiment ? :
Article scientifique ArODES
enjeux méthodologiques de l’enquête ethnographique en psychiatrie communautaire

Audrey Linder

ethnographiques.org,  46

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Résumé:

Cet article met en évidence les enjeux méthodologiques d’une ethnographie de la psychiatrie qui se déroule dans un contexte où, d’une part, cette dernière a connu de nombreuses transformations, s’éloignant d’une institution totale, et où, d’autre part, les travaux en sciences sociales ont également pris leur distance avec ce concept. Je propose ainsi une réflexion en deux temps. Premièrement, je m’intéresse à la manière dont l’entrée dans l’institution et le positionnement sur le terrain influent sur le type de données produites. J’évoque les difficultés rencontrées lorsqu’un fort lien affectif a été noué avec l’équipe soignante, mais également les outils qui permettent de reprendre de la distance critique. Dans un deuxième temps, je reviens sur le type d’institution dans laquelle je suis entrée, en m’intéressant aux changements par rapport à l’institution totale, tout en soulignant ce qui persiste de celle-ci. Je montre que la prise de distance avec la notion d’institution totale, de la part des chercheurs et chercheuses comme des équipes soignantes, tend à invisibiliser les rapports de pouvoir qui sous-tendent les relations entre patient·es et soignant·es. En conclusion, je reviens sur les difficultés de rendre compte du discours de symétrie des relations et d’empowerment des patients et patientes qui entourent certains dispositifs de soins, tout en analysant ce qu’il y reste de contrainte et de contrôle.

L'observation
Chapitre de livre ArODES

Rose-Anna Foley, Christina Akré, Emilie Bovet, Julie Castro, Julie Dubois, Audrey Linder

Dans Kivits, Joëlle, Les recherches qualitatives en santé  (Pp. 170-185). 2023,  Malakoff : Armand Colin

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Lost in translation ? :
Article scientifique ArODES
a qualitative study of representations and management of chronic depression in general practice

Audrey Linder, Daniel Widmer, Claire Fitoussi, Lucile Gagnebin, Yves de Roten, Jean-Nicolas Despland, Gilles Ambresin

BMC primary care,  2023, vol. 24, no. 1, art. 83

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Résumé:

Background: GPs are on the front line for the identification and management of chronic depression but not much is known of their representations and management of chronic depression. Objectives: to analyze GPs’ representations of chronic depression and to explore how they manage it. Methods Three focus groups were conducted with 22 French-speaking general practitioners in Switzerland. The focus groups were transcribed and coded with MaxQDA. A detailed content analysis was carried out and the results were synthesized into a conceptual map. Results: GPs form representations of chronic depression at the intersection of expert and lay knowledge. When talking about patients suffering from chronic depression, GPs mention middle-aged women with complex psychosocial situations and somatic complaints. GPs’ management of chronic depression relies on the relationship with their patients, but also on taking care of them as a whole: psyche, body and social context. GPs often feel helpless and lonely when confronted with a patient with chronic depression. They insist on the importance of collaboration and supervision. As regards chronic depression management, GPs remain alone with patients suffering from complex biopsychosocial situations. In other situations, GPs seek the help of a psychiatrist, sometimes quickly, sometimes after a long approach. In each situation, GPs have to develop skills for translating patients’ complaints. Conclusion: GPs endorse a role of interpreter, making the physical presentation of their patient complaints move towards a psychological appreciation. Our results call for a renewed interest in GPs’ role as interpreters and the means to achieve it.

De l’idéal du rétablissement à l’expérience de l’aller-mieux :
Thèse de doctorat ArODES
contribution à une sociologie de la santé mentale et de ses transformations contemporaines

Audrey Linder

2023,  Lausanne : Institut des Sciences Sociales, Faculté des Sciences Sociales et Politiques, Université de Lausanne.  543 p.

Eyraud, Benoît, Kaufmann, Laurence

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Résumé:

L’émergence et la diffusion du « rétablissement en santé mentale » – d’abord au sein de collectifs d’usager·es et de rescapé·es puis plus largement dans le champ de la psychiatrie – a transformé la manière de concevoir et de percevoir la vie avec une maladie psychique, en particulier en rendant prégnante la possibilité d’un aller mieux, que les symptômes persistent ou non. Cette enquête – amorcée dans des corpus regroupant différents documents sur le « rétablissement » (témoignages d’usager·es, articles scientifiques ou cliniques par les professionnel·les de la psychiatrie), poursuivie par une approche ethnographique dans une unité de réhabilitation « basée sur le rétablissement », puis par des entretiens avec d’anciens patients et anciennes patientes de l’unité – retrace les modes d’existence du « rétablissement » dans différents lieux et différentes temporalités. Elle explore les significations, mais aussi les tensions et les paradoxes, du « rétablissement » dans les discours scientifiques et cliniques, les pratiques soignantes et les expériences en première personne de la maladie psychique. Ce faisant, cette thèse contribue à une meilleure compréhension de la psychiatrie contemporaine et de l’expérience vécue de la maladie mentale, en particulier de la manière dont on « fait avec » ou dont on « se remet » de la maladie.

Vécu et expériences des bénéficiaires des Équipes Mobiles d’Urgence. Rapport final
Rapport

Castro Julie, Linder Audrey

2023,  Lausanne : Haute École de Santé Vaud,  31  p.

Résumé:

Mandat de la Direction Générale de la Santé (DGS).

2022

Principes du rétablissement et logement d'abord
Chapitre de livre ArODES

Élodie Giliot, Audrey Linder

Dans Chambon, Nicolas, La politique du logement d'abord en pratique  (14 p.). 2022,  Bron : Presses de Rhizome

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De la contestation à la collaboration :
Article scientifique ArODES
tensions et luttes de pouvoir entre usagers et professionnels de la psychiatrie : le cas du rétablissement en santé mentale

Audrey Linder

Sociologie,  2022, vol. 13, no. 1, pp. 43-61

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Résumé:

La sociologie de la santé s’est beaucoup intéressée à l’émergence des « experts profanes », et à la manière dont les profanes se réapproprient des savoirs médico-scientifiques, mais l’on sait peu de choses sur ce qu’il advient des savoirs profanes lorsqu’ils sont repris par les professionnels. Une telle réappropriation est analysée au travers du cas du rétablissement en santé mentale. Quatre moments particuliers sont étudiés : (1) la naissance du rétablissement au sein des associations d’usagers et de rescapés comme contestation de l’expertise psychiatrique aux États-Unis ; (2) sa réappropriation par les professionnels de la psychiatrie nord-américains ; (3) son importation en Suisse romande et, enfin, (4) son implantation dans des politiques de santé suisse romande, notamment au travers de la formation de pairs-praticiens. Pour chacun de ces moments, l’article explore la manière dont les rapports entre les savoirs des usagers et des professionnels se reconfigurent ainsi que les tensions qui émergent autour de la répartition et de la reconnaissance des expertises entre les différents acteurs impliqués.

2021

Evaluation de l’espace de consommation sécurisé de Lausanne (ECS) – projet pilote de trois ans :
Rapport ArODES
rapport final

Sanda Samitca, Sophie Stadelmann, Audrey Linder

2021,  Lausanne : Unisanté,  126 p.

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Pratiques et réflexivité des psychiatres-psychothérapeutes dans le diagnostic et la prise en charge de la dépression chronique
Article scientifique ArODES

Audrey Linder, Daniel Widmer, Antoine Burguburu, Yves de Roten, Jean-Nicolas Despland, Gilles Ambresin

L'Information psychiatrique,  Décembre 2021, vol. 97, no. 10, pp. 849-855

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Résumé:

Nous nous intéressons à la définition et à la prise en charge de la dépression chronique du point de vue du psychiatre, à l’aide d’une démarche qualitative. Si de nombreuses études comparent l’efficacité des traitements de la dépression chronique, on ne sait que peu de choses des pratiques réelles de ceux qui les mettent en œuvre. En analysant trois focus groups menés avec un total de 16 psychiatres suisses romands, nous montrons que les psychiatres se forment une représentation de la dépression chronique en s’appuyant à la fois sur les catégories diagnostiques, le fonctionnement psychique et des éléments sociaux et contextuels. Nous distinguons trois types de psychothérapie : la psychothérapie à visée de changement, la psychothérapie à visée conservative, et la thérapie par défaut. Nous discutons du rôle du vécu du psychiatre et de sa réflexivité pour lui permettre de passer d’une forme d’apathie à la mobilisation d’outils de psychothérapie.

La clinique de l’autisme à l’épreuve de la précocité et de la standardisation du diagnostic
Article scientifique ArODES

Audrey Linder, Thomas Jammet, Krzysztof Michal Skuza

Sciences sociales et santé,  Mars 2021, vol. 39, no. 1, pp. 75-100

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Résumé:

Les reconfigurations actuelles de la clinique de l’autisme, caractérisées par l’injonction au diagnostic précoce, la promotion des tests standardisés comme supports de la procédure diagnostique et l’apparition concomitante de centres spécialisés en autisme, transforment les pratiques des services de pédopsychiatrie. En étudiant le cas de la Suisse romande, nous interrogeons dans un premier temps la façon dont les outils d’évaluation standardisés sont l’objet d’une intégration contextuelle dans les différents cantons, qui les éloigne parfois de leur but initial, en fonction notamment de la présence ou non d’un centre spécialisé. Dans un deuxième temps, nous décrivons comment l’injonction à la précocité du diagnostic accroît l’incertitude avec laquelle les cliniciens doivent travailler, et tend à inscrire le dépistage de l’autisme dans une logique de gestion du risque et de normalisation de l’enfance. Enfin, nous questionnons l’articulation du diagnostic et de la prise en charge, dans le contexte d’une valorisation des thérapies précoces et intensives qui, à ce jour, sont insuffisamment implantées pour répondre à l’augmentation du nombre de cas diagnostiqués.

2020

Les savoirs expérientiels des pairs-aidants en santé mentale :
Chapitre de livre ArODES
une perspective sociologique

Audrey Linder

Dans Cellard, Caroline, Franck, Nicolas, La pair-aidance en santé mentale : une entraide professionnalisée  (15 p.). 2020,  Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson

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Partager la décision thérapeutique dans des cliniques contraintes ? :
Article scientifique ArODES
enquête en milieu psychiatrique, carcéral et migratoire

Audrey Linder, Régis Marion-Veyron

Sciences sociales et santé,  2020, vol. 38, no. 2, pp. 41-66

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Résumé:

La décision thérapeutique partagée est une notion dont la valeur est incontestable dans la pratique clinique contemporaine. Son caractère d’évidence ne devrait toutefois pas faire illusion : elle reste située et doit se négocier dans des contextes variés. Dans cette étude qualitative, il s’agit de la questionner dans des cliniques réputées difficiles (troubles psychotiques, prison et migration) en analysant les discours des institutions, des soignants et des patients. Il en ressort que l’attente légitime d’une pratique des soins la plus démocratique possible ne peut faire l’économie de compromis de la part de ses acteurs, ni oublier l’importance du soutien actif des institutions qui les encadrent.

Evaluation de l’espace de consommation sécurisé de Lausanne (ECS) – projet pilote de trois ans :
Livre ArODES
rapport intermédiaire à 18 mois

Sanda Samitca, Sophie Stadelmann, Audrey Linder

2020,  Lausanne : Unisanté, Centre universitaire de médecine générale et santé publique,  120 p.

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Résumé:

Le contexte : Après un premier refus en votation populaire en 2007, le projet d’ouverture d’un espace de consommation sécurisé (ECS) en ville de Lausanne a fait l’objet d’un nouveau préavis (N°2016/41), approuvé par le conseil communal le 6 juin 2016. L’ECS a ainsi ouvert dans les locaux de la Fondation ABS le 1er octobre 2018 dans le cadre d’un projet pilote de trois ans. Son objectif est de réduire l’impact social, sanitaire et sécuritaire de la consommation de drogues pour les usager∙ères et pour la collectivité. L’évaluation externe prévue par le préavis a été confiée au secteur Evaluation et expertise en santé publique (CEESAN) du Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté). Après une phase préliminaire qui a donné lieu à l’élaboration d’un modèle logique, à une cartographie des acteurs, ainsi qu’à la définition des indicateurs pour répondre aux questions d’évaluation, le présent document constitue un rapport intermédiaire après 18 mois de fonctionnement du projet, demandé par le Conseil Communal en complément au préavis. Rappelons que l’ECS a ouvert dans un contexte mouvementé. Différents événements, ainsi qu’une succession de décisions directement ou indirectement liées à l’ECS sont intervenus entre mai 2018 et décembre 2019, « accompagnant » les quinze premiers mois de son fonctionnement. Bien qu’il soit pratiquement impossible de mesurer l’impact de ces mesures sur les usager∙ères potentiel∙les de l’ECS, ces événements constituent néanmoins le contexte au sens large dans lequel évoluent ces dernier∙ères. Les méthodes : Afin de répondre aux questions d’évaluation énoncées dans le préavis, nous nous sommes appuyés sur différentes sources d’information qui combinent des approches qualitatives et quantitatives. Cette démarche comprend : une revue ciblée de la littérature ; des études spécifiques avec les acteur∙trices concerné∙es ; la mise en place d’outils de monitorage et des analyses secondaires de données monitorées dans le cadre d’études menées en continu par le CEESAN. Les méthodes mixtes permettent d’appréhender des thématiques complexes, ce qui se révèle souvent judicieux dans la recherche en santé publique. Chaque outil renseigne plus spécifiquement une question d’évaluation, et la triangulation des différents éclairages permet une vision d’ensemble de la mise en œuvre et du fonctionnement de cette nouvelle prestation.

2019

Les enjeux de la collaboration entre médecins généralistes et psychiatres :
Article scientifique ArODES
le cas de la dépression chronique en Suisse romande

Audrey Linder, Daniel Widmer, Claire Fitoussi, Yves de Roten, Jean-Nicolas Despland, Gilles Ambresin

Santé publique,  Juillet-Août 2019, vol. 31, no. 4, pp. 543-552

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Résumé:

La collaboration des médecins généralistes et des psychiatres dans la prise en charge de la dépression chronique est considérée comme nécessaire, mais qualifiée de suboptimale dans la littérature. Cette étude qualitative vise à mieux cerner les facteurs qui influent sur la décision de référer un patient dépressif chronique au psychiatre. Pour ce faire, nous avons mené trois focus groups avec des généralistes suisses romands qui ont compté un total de vingt-deux participants. Les focus groups ont été enregistrés et retranscrits, puis codés par trois membres de l’équipe pluridisciplinaire de recherche, à l’aide du logiciel MaxQDA. Nous montrons qu’il existe un processus de classement des patients par les généralistes, entre ceux qui constituent des « bons cas » pour le psychiatre et ceux qui expriment leur souffrance uniquement par le corps, et qui ne seront traités qu’au cabinet du généraliste. Un tel classement peut, dès lors, produire des inégalités d’accès à la psychothérapie. Différentes raisons mènent les généralistes à référer leur patient. Nous constatons que celles-ci ne concernent que rarement la reconnaissance d’une expertise spécifique du psychiatre dans la prise en charge de la dépression chronique. Il apparaît aussi que les généralistes se perçoivent comme des spécialistes de la relation, qu’ils considèrent comme centrale dans la prise en charge de la dépression chronique. Par ailleurs, certains d’entre eux entretiennent des représentations négatives des psychiatres. Ces éléments évoquent l’existence d’enjeux autour des frontières professionnelles, ce qui peut jouer en défaveur d’une collaboration. En conclusion, une clarification des spécificités de chacun – par la formation et des rencontres interprofessionnelles – permettrait de diminuer les représentations négatives des généralistes sur les psychiatres et de favoriser la collaboration, facilitant ainsi l’acte de référer des patients dépressifs chroniques au psychiatre.

En quête d’un nom (im)propre :
Article scientifique ArODES
introduction du dossier « La sociologie à l’épreuve des figures de la singularité »

Laurence Kaufmann, Léonore Cabin, Audrey Linder, Fabienne Malbois

SociologieS [En ligne],  Mis en ligne le 23 mai 2019

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Quand les émotions révèlent les contours de la « communauté des êtres raisonnables » :
Article scientifique ArODES
enquête dans une unité psychiatrique de réhabilitation

Audrey Linder

Implications philosophiques,  Mis en ligne le 3 mai 2019

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Résumé:

Cet article propose une analyse des façons dont le fait de ressentir ou non une émotion, de l’exprimer, mais aussi de justifier ce ressenti ou son absence, modifie les contours d’une communauté concrète – en l’occurrence une communauté de patients en psychiatrie – ou symbolique, à savoir la communauté des êtres raisonnables. L’analyse s’appuie sur des données d’observations dans une unité psychiatrique de réhabilitation suite à l’annonce du suicide de l’un des patients.

Accompagner des parents ou éduquer des cothérapeutes ? :
Article scientifique ArODES
la parentalité à l’épreuve des troubles du spectre de l’autisme

Audrey Linder, Thomas Jammet, Krzysztof Michal Skuza

Revue française des affaires sociales,  2019, no. 1, pp. 75-90

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Résumé:

Cet article s’intéresse à la place des parents dans la prise en charge des enfants souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), en comparant les revendications des associations et les modalités d’accompagnement proposées par les professionnels de deux types de services pédopsychiatriques en Suisse romande. Il montre que le modèle de l’éducation parentale, plébiscité par les associations dans le contexte de thérapies comportementales, engendre un enrôlement institutionnel des parents, sous-tendu par un enjeu de réduction des dépenses publiques. L’obtention d’un statut informel de cothérapeute, fondé sur l’application à domicile de techniques comportementales enseignées par les professionnels, entraîne pour ces parents une responsabilité importante et l’implication qui est attendue de leur part nécessite des ressources et des dispositions que toutes les familles ne possèdent pas. L’article interroge, ce faisant, les conditions d’un partenariat thérapeutique dans le cadre de la prise en charge de troubles chroniques dès la petite enfance et ouvre un questionnement relatif à la professionnalisation des proches aidants.

Incertitude et multidisciplinarité dans la clinique des troubles du spectre de l’autisme
Article scientifique ArODES

Thomas Jammet, Audrey Linder, Krzysztof Michal Skuza

SociologieS,  Mis en ligne le 27 février 2019

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Résumé:

Fondé sur des observations au sein d’un service de pédopsychiatrie, l’article s’intéresse au travail d’une équipe multidisciplinaire chargée de l’évaluation de jeunes enfants pour lesquels un trouble du spectre de l’autisme (TSA) est suspecté. Adoptant une perspective d’analyse énonciative et catégorielle, il donne à voir d’une part le fonctionnement collégial de cette équipe, fondé sur la mise en équivalence des expertises professionnelles, contrastant ainsi avec de nombreux travaux qui insistent sur la domination de l’expertise médicale dans le travail en équipe en psychiatrie. D’autre part, il révèle la contingence du diagnostic de TSA, qui apparaît partiellement conditionné par l’offre de prise en charge existante.

2018

Les médecins généralistes face à la « dépression chronique » :
Article scientifique ArODES
représentations et attitudes thérapeutiques

Audrey Linder, Daniel Widmer, Claire Fitoussi, Yves de Roten, Jean-Nicolas Despland, Gilles Ambresin

Revue française des affaires sociales,  2018, no. 4, pp. 239-258

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Résumé:

Partant du constat que les représentations d’une maladie influent sur la prise en charge que les médecins en proposent, une équipe de recherche multidisciplinaire s’est intéressée aux représentations et à la prise en charge de la dépression chronique par les médecins généralistes, au moyen de focus groups. Dans un premier temps, nous présentons les types de patients qui sont décrits par les médecins généralistes lorsqu’est évoquée la dépression chronique. Dans un second temps, nous nous intéressons aux savoir-faire et aux savoir-être qui sont déployés par les généralistes pour faire face à ces situations complexes. Enfin, nous interrogeons la place qu’occupent les antidépresseurs dans la prise en charge de cette maladie. Il apparaît que la prise en charge proposée par les généralistes relève davantage d’un cadre conceptuel de médecine générale – qui pourrait s’appliquer à différents troubles psychiques ou psychosomatiques – que d’une compréhension spécifique de la dépression chronique.

Des patients aux soignants :
Article professionnel ArODES
les appropriations du « rétablissement » par les professionnels de la psychiatrie

Audrey Linder

Inter Pares,  2018, no. 7, pp. 19-25

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Résumé:

Cet article s’interroge sur ce qu’il advient des notions issues de « savoirs profanes » lorsqu’elles sont réappropriées par, et intégrées dans, les « savoirs experts » au travers de l’exemple du « rétablissement » en psychiatrie. Né des mouvements d’ex-patients aux États-Unis, le « rétablissement » est imposé de façon top-down par les soignants dans le système de santé mentale suisse romand. Ce faisant, le « rétablissement » est transformé, s’éloignant passablement de ses significations et buts premiers. En effet, pour favoriser sa diffusion et son implantation dans les politiques publiques, il est opérationnalisé sous forme de modèle, permettant le développement de mesures d’efficacité de celui-ci. Émerge alors une situation paradoxale où certains patients ne connaissent pas le « rétablissement », et ce sont les professionnels de la psychiatrie qui leur expliquent qu’ils « sont rétablis » ou « en train de se rétablir ». Dès lors, il importe que les professionnels ne se contentent pas uniquement de s’approprier des savoirs profanes, mais qu’ils donnent une véritable place, dans le système de soins, aux porteurs de ces savoirs.

2017

L’importation de la bataille de l’autisme en Suisse romande :
Article scientifique ArODES
une lecture sociologique

Krzysztof Michal Skuza, Thomas Jammet, Audrey Linder

Psychiatrie, Sciences humaines, Neurosciences : PSN,  2017, vol. 15, no. 4, pp. 7-34

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Résumé:

En 2016, J. Hochmann publiait dans cette même revue une invitation à mener une recherche sociologique sur la « bataille de l’autisme », pour comprendre comment s’est constituée une « pensée totalitaire » autour d’un « objet imaginaire », l’approche psychanalytique de l’autisme. Nous nous appuyons sur une recherche en cours pour décrire l’importation de cette « bataille » en Suisse romande. Dans un premier temps, nous décrivons comment se forme et se diffuse un discours pro-TCC/anti-psychanalyse dans les sphères professionnelle, politique et sociétale. Nous analysons ensuite comment les parents militants, organisés en associations, contribuent à diffuser ce discours de telle sorte que les instances politiques s’en emparent. Nous observons que la controverse s’appuie sur une (re)lecture particulière des guides de bonnes pratiques qui permettent de légitimer les approches TCC au détriment de la psychanalyse ou, plus généralement, de la psychothérapie institutionnelle. Notre analyse révèle enfin que la (sur)valorisation des approches cognitivo-comportementales précoces et intensives fait apparaître de nouvelles formes de culpabilité chez les parents d’enfants diagnostiqués TSA, alors même que leur succès initial est en partie dû à un travail actif de déculpabilisation étiologique des parents.

2016

Maladie psychique et sujet :
Article scientifique ArODES
les attributions de responsabilité dans une unité psychiatrique de réhabilitation

Audrey Linder

SociologieS,  Mis en ligne le 16 juin 2016, art. 5338

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Résumé:

Lorsqu’un patient présente un comportement problématique au sein d’une unité psychiatrique, se pose la question de son (ir)responsabilité. Une telle question n’est pas anodine puisqu’une attribution de responsabilité à l’individu pourra mener à son exclusion alors qu’une attribution à sa maladie le destituera de son statut de sujet. De nombreux facteurs viennent moduler ces attributions de responsabilité, qui se font le plus souvent non pas sur un mode binaire (responsable/irresponsable) mais de manière conjonctive, nuancée et temporaire. Ce sont toutes les variations autour de l’attribution de responsabilité que se propose d’explorer cet article, sur la base d’une observation participante de deux ans dans une unité de réhabilitation.

Vers une meilleure collaboration des institutions sociales et sanitaires pour la réinsertion des personnes souffrant de troubles psychiques :
Article scientifique ArODES
une expérience suisse romande

Audrey Linder, Fabrice Le Flem, Yannis Bussy

Revue française des affaires sociales,  2016, no. 2, pp. 179-199

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Résumé:

« Comment fonctionne notre collaboration ? » ; « Comment est vécue la transition entre nos institutions par les personnes souffrant de troubles psychiques ? » ; « Que doit-on améliorer ? » Ce sont ces questions que se sont posées la Fondation de Nant, responsable d’organiser les soins psychiatriques dans le secteur est-vaudois, et le Groupe d’accueil et d’action psychiatrique – GRAAP-Fondation, œuvrant pour la réinsertion sociale et professionnelle, au moment où émergeaient pour chacune de ces institutions des projets de déménagement et de réorganisation. Ce questionnement a donné lieu à une recherche-intervention à partir d’entretiens réalisés avec des personnes ayant été suivies dans les deux institutions. D’autre part, de nombreux projets de renforcement de la collaboration ont été formulés ou ont vu le jour. Cet article présente les réflexions qui ont mené à la recherche, ses résultats ainsi que les projets en cours pour améliorer la collaboration entre une structure sanitaire et une structure sociale.

Police et psychiatrie.
Livre
Polyphonie des postures professionnelles face à la crise psychique.

Skuza Krzysztof, Meyer Michaël, Linder Audrey

2016,  Genève : Georg/Médecine et Hygiène,  231  p.

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Résumé:

Le positionnant en amont du processus pénal, l’ouvrage montre que les policiers ont une fonction d’appui pour l’entrée et le maintien des patients en milieu psychiatrique. Les réalités de terrain que ce livre décrit attestent d’un brouillage constant des frontières institutionnelles. La « pathologisation » et la « criminalisation » de comportements socialement non souhaitables initient des rencontres nombreuses entre patients, soignants et policiers, mais aussi avec des proches, des ambulanciers, des pompiers, des travailleurs sociaux. Les voix de tous ces acteurs, associées à celles de scientifiques sociaux, offrent ici une polyphonie qui permet au lecteur de pénétrer tour à tour chacun des temps de rencontres entre la force publique et la psychiatrie. Par des restitutions d’expériences comme par des contributions analytiques, l’ouvrage en vient alors à questionner le bouleversement des logiques professionnelles.

2014

Guérison et dynamique du rétablissement
Article professionnel ArODES

Audrey Linder, Yannis Bussy

Santé mentale,  Octobre 2014, no. 191, pp. 44-49

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Résumé:

Concept à la mode, le rétablissement est aujourd'hui largement répandu dans les structures de soins. Certaines de ces utilisations comportent le risque de dérives. Une orientation psychodynamique et humaniste, qui met le sujet au centre de son approche et qui conçoit l'homme sous le prisme d'une anthropologie conjonctive, nous semble favoriser de fait le rétablissement. Le rétablissement n'est alors pas un outil tout prêt à l'usage, mais plutôt une manière d'être en lien, d'être à l'écoute, afin de permettre au patient de se réconcilier avec lui-même, pour pouvoir ensuite se réconcilier avec le monde social.

2025

Table ronde: des pratiques participatives, vraiment?
Conférence

Linder Audrey

9èmes Rencontres pour la Recherche en Soins en Psychiatrie, 03.04.2025 - 04.04.2025, Lyon

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2024

Troubles psy et représentations
Conférence

Linder Audrey

Webinaires Positive Minders, 24.10.2024 - 24.10.2024, En ligne

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Les usager·ères de la psychiatrie et leurs proches : une histoire de (dés)amour ?
Conférence

Linder Audrey

Journée thématique Proches aidant·es 2024 : Proches aidant·es et santé mentale, 10.10.2024 - 10.10.2024, Haute Ecole de Santé Vaud, Lausanne

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Les aspects sociaux du rétablissement (en santé mentale)
Conférence

Linder Audrey

Journée de formation interne à Addiction Valais, 19.09.2024 - 19.09.2024, Sierre

Plénière 2: entre anti-psychiatrie et rétab-washing, une autre voie?
Conférence

Linder Audrey

12ème Congrès Reh@b - Santé mentale France, 06.06.2024 - 06.06.2024, Marseille, France

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Résumé:

Animé par B. Nicolle, avec J.-F. Dupont, J. Grard, H. Reyreaud et M. Espitalier

Accompagner des personnes qui ont des troubles psychiques et somatiques: humilité épistémique, "juste distance" et vision conjonctive
Conférence

Linder Audrey

Symposium REVIAC 2024: 10 ans de collaboration socio-médicale, 07.05.2024 - 07.05.2024, Direction générale de la santé, Lausanne

Les adossements théoriques du moindre recours à la coercition psychiatrique
Conférence

Linder Audrey

Séminaire Plaid-Care 3, 19.02.2024 - 19.02.2024, MSH Lyon

Résumé:

Présentation de ma thèse de doctorat et échanges avec H. Haliday et l'équipe de recherche Plaid-Care

Les raisons de la (non-)utilisation d'une salle de consommation à moindres risques du point de vue des consommateurs et consommatrices
Conférence

Sanda Samitca, Linder Audrey

Colloque francophone sur les drogues: "Les éco-usages des drogues: mieux comprendre pour mieux agir", 26.01.2024 - 26.01.2024, Université de Fribourg

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Résumé:

Résumé

De 2018 à 2021, nous avons été chargées de l’évaluation de l’espace de consommation sécurisé (ECS), ouvert à Lausanne en octobre 2018. Cette évaluation de trois ans comportait à la fois des méthodes quantitatives et qualitatives. Dans la présente communication, nous nous baserons sur les entretiens effectués pour le rapport intermédiaire (Samitca et al., 2020) et le rapport final (Samitca et al., 2021) avec les usager·ères de l’ECS (N=42) et avec des personnes qui ne souhaitent pas s’y rendre (N=20).

Nous proposons de revenir sur les différentes raisons évoquées pour consommer ou non au sein de l’ECS, ainsi que les demandes d’amélioration faites par les usager·ères à la suite de l’ouverture, afin de réfléchir aux modes de consommation et aux attentes qui entourent ceux-ci. De fait, si la pertinence et les avantages des salles de consommation à moindre risque (SCMR) en tant que mesure centrale de réduction des risques (RdR) n’ont plus à être prouvés, leur ouverture et leur mise en œuvre soulèvent encore de nombreuses questions. Nous proposons une réflexion sur les raisons des (non-)usages de l’ECS par les consommatrices et consommateurs et ce que cela dit de l’évolution des contextes de consommation et de la manière dont les politiques de RdR devraient accompagner ces changements.

Certaines raisons évoquées pour ne pas se rendre à l’ECS, ainsi que les pistes d’amélioration mentionnées par les consommatrices et consommateurs indiquent que si la consommation est importante, les manières de consommer le sont tout autant. En nous appuyant sur des extraits d’entretiens avec des usager·ères et non-usager·ères de l’ECS, nous montrerons comment certains facteurs peuvent intervenir dans le choix de recourir ou non à une SCMR. En particulier, trois facteurs seront détaillés : (1) La convivialité du lieu de consommation ; (2) La sérénité du moment de la consommation ; et enfin (3) Les temporalités de la consommation, et leur conséquence sur la gestion de la consommation.

À partir de ces (non-)usages, nous proposerons une réflexion sur ce décalage entre le déploiement de prestations de RdR qui ont fait leur preuve dans d’autres contextes et des pratiques du public-cible auquel elles sont destinées, qui traduisent des réticences et une adhésion limitée. Comment comprendre ces résistances et surtout comment les dépasser afin de s’assurer que les prestations répondent aux besoins et attentes des consommatrices et consommateurs ? Nous aborderons quelques pistes en soulignant l’importance de travailler avec le public-cible, de donner de la place au sens accordé aux pratiques et aux environnements dans lesquels celles-ci prennent place.

Mots clés : salle de consommation à moindre risque ; réduction des risques ; point de vue des consommatrices et consommateurs

2023

L'entrée dans l'institution, la position sur le terrain et leur influence sur les données produites
Conférence
L'exemple d'une ethnographie en psychiatrie communautaire

Linder Audrey

Forum de recherche qualitative en santé, 14.09.2023 - 14.09.2023, Unisanté (en ligne)

Aller mieux avec ou par rapport aux autres? Comparaison, entraide et stigmatisation dans le parcours de vie avec la maladie psychique
Conférence

Linder Audrey

10ème Congrès de l'Association Française de Sociologie, 04.07.2023 - 07.07.2023, Université Lumière Lyon 2

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Résumé:

Sur la base d’une observation participante de deux ans dans une unité de réhabilitation en psychiatrie en Suisse romande, ainsi que de 14 entretiens semi-directifs avec d’ancien·nes patient·es de l’unité, cette communication se propose d’étudier différentes dynamiques de stigmatisation dans le parcours d’aller mieux des personnes qui vivent avec des troubles psychiques. De fait, les troubles psychiques constituent un handicap invisible, et les personnes qui en souffrent font donc partie, selon la catégorisation goffmanienne (1975), des individus « discréditables ». L’enjeu est alors « de savoir manipuler l’information concernant une déficience : l’exposer ou ne pas l’exposer ; la dire ou ne pas la dire ; feindre ou ne pas feindre ; mentir ou ne pas mentir ; et, dans chaque cas, à qui, comment, où et quand » (Goffman, 1975, p. 57).

Au cours de mes observations comme des entretiens, j’ai observé que les notions de « fous » et de « non-fous » étaient mises au travail dans le discours des patient·es, afin de se distinguer de la figure du « vrai fou », mais aussi d’autres figures repoussoir comme le bénéficiaire de l’assurance invalidité ou du revenu d’insertion. Ces figures repoussoir sont constituées par la mobilisation de « contre-exemples » de patient·es rencontrés à différentes étapes du parcours en psychiatrie qui, soit sont considérés comme « fous », soit « ne s’en sortent pas ». Je m’intéresse donc à la fois aux processus de stigmatisation par les autres, mais également des autres. Plus précisément, je propose d’analyser ces questions à quatre moments du parcours des personnes qui vivent avec des troubles psychiques.

Le premier est celui de l’arrivée en psychiatrie, qui constitue souvent un choc pour les personnes. Elles se retrouvent avec des « vrais fous » et craignent de devenir « encore plus fous qu’eux » si elles restent trop longtemps à l’hôpital. Le second est celui du traitement au long cours, notamment dans l’unité de réhabilitation que j’ai étudiée. Les personnes découvrent alors les bénéfices de l’entraide, le fait de se sentir comprises parce qu’« on est tous dans le même bateau », de découvrir parfois pour la première fois qu’elles ne sont pas seules à ressentir ce qu’elles ressentent. Se développent alors des formes de pair-aidance informelle ainsi que de réelles amitiés. Le troisième est celui de la sortie de l’unité de réhabilitation. Quitter l’unité, c’est se distancer à la fois d’avec le statut de patient·e en psychiatrie, mais aussi d’avec celles et ceux qui l’y rattachent, en premier lieu desquels figurent les autres patient·es. Au cours des entretiens, les récits des ancien·nes patient·es sont marqués par la (re)création d’une distinction entre « Je » et « Eux », les autres patient·es qui sont « plus malades que moi » ou qui ont « moins évolué que moi ». Enfin, le quatrième moment est celui du réinvestissement de la vie sociale « normale ». Pour certain·es, il s’agit de trouver un équilibre entre les ami·es « malades », avec qui ils·elles se sentent compris mais où la maladie est centrale, et les ami·es « non-malades », qui offrent des moments où la maladie n’a pas d’importance, mais où la nécessité de « faire face » demande beaucoup d’efforts. Les relations avec les « non-malades » sont en effet marquées par des questionnements quant au fait de cacher la maladie ou de se dévoiler et, même lorsque les personnes choisissent de se dévoiler, il s’agit de gérer le stigmate et la maladie dans les interactions quotidiennes.

Ainsi, si Velpry affirme que l’aller mieux « se mesure au degré auquel on réussit à se distancier de l’univers de la maladie et de sa prise en charge, à s’appuyer sur d’autres ressources tant matérielles que symboliques » (Velpry, 2014, p. 38), force est de constater qu’il se mesure également à la capacité de se distancier des autres patient·es, à mesure que d’autres relations et insertions sociales sont réinvesties. C’est en ce sens que l’aller mieux ne se fait pas seulement avec les autres, au travers de l’entraide, mais aussi par rapport aux autres. Qui plus est, si le fait d’avoir un entourage social aide à aller mieux, cela va également avec son lot de pression, d’incompréhension et de sentiment d’être jugé·e.

L’expérience ordinaire de l’aller mieux face aux récits de rétablissement-guérison
Conférence

Linder Audrey

Colloque scientifique EXPAIRs 2023: "Quels savoirs expérientiels pour quels usages ? Les savoirs expérientiels personnels, collectifs ou pairjectifs en débat", 25.05.2023 - 27.05.2023, EHESP Rennes

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Résumé:

Quiconque s’intéresse au rétablissement et souhaite se renseigner à ce sujet a une forte probabilité d’être rapidement plongé dans la lecture de témoignages. En effet, le témoignage est l’une des formes principales sous laquelle le rétablissement a acquis une existence publique. On en retrouve dans des ouvrages collectifs, des conférences, des autobiographies, des revues à destination des professionnels ou encore sur internet. Cette prolifération s’explique par le fait qu’ils sont considérés comme une « technologie clé du rétablissement » (Woods et al., 2019), dans la mesure où ils ont des effets bénéfiques tant pour celui qui produit le témoignage que pour ceux qui le reçoivent (Rennick-Egglestone et al., 2019).

La plupart de ces témoignages publics ne sont pas spontanés mais commandés ou facilités par des services de santé mentale ou des organisations caritatives (Woods et al., 2019). La production de récits sollicités (plutôt que spontanés) ainsi que leur degré de publicisation ont des conséquences, tant sur les récits que sur leurs énonciateurs. De fait, si « la tension entre guérison et chronicité est l’une des ambiguïtés qui affecte la philosophie du rétablissement » (Demailly & Garnoussi, 2016, p. 19), force est de constater que plus le degré de publicisation des témoignages est important, plus ces derniers se déplacent du côté de la guérison. Le rétablissement se diffuse alors au travers d’une « cartographie narrative » qui « produit et soutient un monde social » (Pollner & Stein, 1996) dans lequel la maladie mentale n’est plus une fatalité mais une opportunité de croissance personnelle. Toutefois, cette cartographie narrative est trompeuse, tant elle n’est pas (toujours) représentative des réalités auxquelles est confrontée la majorité des personnes qui tentent de se rétablir. C’est le décalage entre l’idéal du rétablissement et le vécu des patients « ordinaires » de la psychiatrie.

Dans cette communication, je montrerai que ce que j’appelle le rétablissement-guérison va de pair avec la figure du héros ordinaire, qui doit répondre à la double contrainte de ne pas être trop héroïque – sans quoi les personnes souffrant de troubles psychiques ne peuvent pas s’y identifier – et de ne pas être trop ordinaire – sous peine de ne pas suffisamment donner de l’espoir. J’analyserai les effets produits par la confrontation des personnes qui s’inscrivent dans une logique de rétablissement-chronicité aux discours de rétablissement-guérison.

2022

“Paroles, paroles, paroles…” : entre valorisation et disqualification de la voix des patient·es
Conférence

Linder Audrey, Bovet Emilie

Journée éthique du RFSM, 04.05.2022 - 04.05.2022, Centre de soins hospitaliers de Marsens

Résumé:

Quelle crédibilité accorde-t-on à la parole des personnes vivant avec des troubles psychiques ?
Si la reconnaissance de l’expertise expérientielle de ceux et celles ayant vécu ce type de souffrance est croissante, il n’en demeure pas moins que des inégalités subsistent dans la manière de considérer leurs propos. Ces inégalités se manifestent notamment par la mise en doute de ce qu’ils et elles énoncent : une souffrance somatique, un vécu de situation ou encore un souvenir précis peuvent ainsi se voir invalidés, par les soignants comme par les chercheurs. Cette disqualification ordinaire entraîne parfois des conséquences directes et néfastes sur la prise en soin.
À partir d’exemples concrets, cet atelier vise à réfléchir ensemble aux différentes formes que prend le traitement de la parole des personnes en souffrance psychique ainsi qu’à leurs conséquences.

Santé mentale et inégalités sociales : quelle place pour la parole des personnes vivant avec des troubles psychiques ?
Conférence

Linder Audrey, Bovet Emilie, Delphine Moreau

Journée scientifique HESAV - Les inégalités sociales en santé : quelles actions possibles ?, 10.03.2022 - 10.03.2022, Haute Ecole de Santé Vaud, Lausanne

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Résumé:

Un nombre croissant d’études soulignent les inégalités de santé pour les personnes vivant avec des troubles psychiques. Ces travaux relancent des questions récurrentes en santé mentale sur la légitimité donnée à la parole des personnes concernées, entre reconnaissance croissante d’une expertise expérientielle et disqualification ordinaire. Dans cet atelier, nous souhaitons interroger le lien entre la place donnée à leur parole – dans la clinique, la recherche et l’enseignement – et leur accès aux soins et à la prévention. À partir de trois exemples concrets, nous réfléchirons aux différentes formes que prend le traitement de cette parole et leurs conséquences sur les inégalités de santé.

2021

Les nouveaux désirs d’apprendre. Résultats des entretiens et focus groups.
Conférence

Linder Audrey

Journée de partage et d’échange des formateurs.trices des MASs en psychothérapie: "Peut-on former à la psychothérapie ?", 18.11.2021 - 18.11.2021, Hôpital de Cery, Prilly

Se rétablir d’un trouble psychique : une affaire d’usagers ou de professionnels ?
Conférence

Linder Audrey

Séminaire Sociologie et Psychiatrie, 11.03.2021 - 11.03.2021, Établissement Public de Santé Mentale de Ville-Evrard, Neuilly-sur-Marne (En ligne)

Le “rétablissement” comme concept organisateur des soins. Entre langage commun et “fourre-tout”, entre rupture et continuité
Conférence

Linder Audrey

Journées d’étude: "Le spectre des thérapies de santé mentale entre nouvel ordre et crise des paradigmes thérapeutiques", 14.01.2021 - 14.01.2021, Université de Lille (en ligne)

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Résumé:

Dans un rapport consacré à la politique du handicap psychique des années 1960 aux années 1970, le sociologue Henckes constate que le « pouvoir fédérateur » et la « force imaginante » du secteur psychiatrique « tiennent avant tout à ce qu’il est un cadre relativement lâche dont une diversité d’acteurs peuvent se saisir simultanément en y projetant des choses différentes : plus qu’un projet cohérent le secteur est un mot d’ordre. » (Henckes, 2011, p. 92). Il en va de même avec le rétablissement qui, loin d’être un concept ou même une notion bien définis, forme une « nébuleuse notionnelle dans laquelle scintillent des mots-vedettes tels, entre autres, l’espoir, la réduction des symptômes, l’empowerment, la résilience, la responsabilisation, l’acceptation, la rémission, le sens de la vie et le mieux-être » (Gagné, 2014). Le rétablissement propose davantage des valeurs et de grands principes qu’une manière de faire précise.

Les acteurs-clés de l’importation du rétablissement en Suisse romande – qui s’est faite dès le début des années 2000 – insistent sur les notions d’espoir et d’empowerment, la symétrisation des relations soignants-patients et la déstigmatisation des maladies mentales. Ils voient dans le rétablissement un concept unificateur, la possibilité d’un langage commun par-delà des orientations thérapeutiques (TCC, psychanalyse, systémique), mais aussi par-delà les « places » occupées dans le système psychiatrique (association, infirmier, patient, proche, psychiatre). Pour eux, le rétablissement permet à la fois de donner une direction aux changements à apporter pour une psychiatrie « basée sur le rétablissement », tout en permettant de rassembler un grand nombre d’acteurs, puisque chacun peut l’adapter à son contexte.

Les entretiens que j’ai menés avec ces acteurs laissent toutefois entrevoir deux écueils au rétablissement comme langage commun. D’une part, nous verrons que la distinction – pour ne pas dire la « bataille » - entre TCC et psychanalyse ne disparaît pas complètement avec le rétablissement. D’autre part, le fait que le rétablissement est suffisamment flou pour ouvrir la possibilité d’un langage commun et être réapproprié par un grand nombre de personnes constitue à la fois sa force et sa faiblesse, risquant d’en faire une notion « fourre-tout » qui, de par sa trop grande hétérogénéité, devienne inutilisable et inopérante dans la clinique.

Enfin, pour qu’il ait un impact concret, le rétablissement est promu comme concept organisateur des soins, et est mis au cœur de politiques publiques. Dans le canton de Vaud, en 2013, est créée la filière de psychiatrie adulte « basée sur le rétablissement ». La filière a pour but de rassembler, sous un même cadre légal et administratif, des institutions d’hébergement psychiatrique du domaine de la santé et du social. Le rétablissement est alors vu comme « la » solution, permettant un langage commun entre les travailleurs sociaux et les infirmiers en psychiatrie. Cette institutionnalisation du rétablissement soulève toutefois deux problématiques.

D’une part, cela entraîne ce que j’appellerai la « sur-opérationnalisation » du rétablissement : du rétablissement comme ensemble de propositions cognitives et axiologiques, qui donne une direction, de grandes valeurs, dans lesquelles inscrire à la fois ses pratiques mais aussi sa réflexion, on passe à un rétablissement-marche à suivre, une liste d’éléments qui doivent impérativement être mis en place au sein de l’institution. D’autre part, il est étonnant de constater que les usagers de la psychiatrie ou les associations de défense d’usagers n’ont pas été intégrés directement dans la constitution de la filière. Or, vouloir « faire du rétablissement » sans les intégrer pleinement est quelque peu contradictoire.

Cette forme d’institutionnalisation fait donc perdre au rétablissement ce qui en est le coeur, notamment la réflexion autour des rapports de pouvoir entre soignants et soignés, l’attention à la parole des personnes qui souffrent de troubles psychiques, considérées comme celles qui « savent le mieux » ce qui est bon pour elles et ce qu’il faut mettre en place pour les aider à se rétablir. On est alors en droit de se demander si le rétablissement tel qu’il est mis en œuvre transforme réellement les pratiques, ou s’il se contente de donner un nouveau nom à des pratiques anciennes.

2020

Le “récit de rétablissement” en santé mentale : entre injonction à se dire et invisibilité de la souffrance
Conférence

Linder Audrey

Gouverner les corps et les conduites, 15.10.2020 - 16.10.2020, ENS Lyon

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Résumé:

En France comme en Suisse romande, rares sont désormais les congrès ou publications ayant trait à la santé mentale qui ne contiennent pas au moins une contribution d’usager, la plupart du temps sous la forme d’un récit de rétablissement. Si, à l’origine, de tels récits ont émergé dans les organisations anglo-saxonnes de rescapés de la psychiatrie et étaient relativement spontanés, ils sont désormais sollicités par les organisateurs de colloques, les coordinateurs d’ouvrages collectifs ou encore les rédacteurs en chef de revues scientifiques ou cliniques. Le passage de récits spontanés à des récits sollicités n’est pas sans conséquences, tant sur les récits que sur leurs énonciateurs et énonciataires.

La présente communication s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat en cours, et s’appuie principalement sur un corpus de récits de rétablissement – énoncés lors de conférences destinées aux professionnels de la psychiatrie, rassemblés dans une brochure publiée par une association de défense des usagers, ou encore publiés sur internet – mais aussi de réactions à ces récits par des usagers ou des collectifs d’usagers. Quatre enjeux des récits de rétablissement sont identifiés et discutés.

Le premier enjeu concerne le profil des personnes qui font le récit public de leur rétablissement. De fait, tout le monde n’est pas capable de se raconter devant un parterre de psychiatres, infirmiers et/ou sociologues. Nous verrons qu’il s’opère une forme de sélection des orateurs, qui ont souvent un capital social, économique et culturel de base élevé. Le second enjeu concerne la structure narrative des récits, qui répondent à une double injonction : être suffisamment héroïque pour donner de l’espoir, mais suffisamment ordinaire pour paraître accessible à tous. Le troisième enjeu concerne le glissement qui s’opère du rétablissement-possibilité (« tu peux te rétablir ») au rétablissement-obligation (« tu dois te rétablir »). Le rétablissement s’inscrit alors dans un registre normatif et devient un impératif moral, mettant l’accent sur la volonté et la responsabilité individuelle (« si tu ne peux pas te rétablir, c’est que tu ne le veux pas suffisamment »). Enfin, le dernier enjeu concerne la place accordée aux voix des personnes qui ne sont pas rétablies et/ou ne s’en sentent pas capables. De fait, en devenant le principal mode de prise de parole publique des usagers de la psychiatrie, le rétablissement tend à rendre indicibles les expériences de la maladie psychique qui relèvent de la souffrance, du désespoir, de la peur, ou encore de la tristesse.

En conclusion, dans le cas de la psychiatrie, les injonctions à se dire posent la question de qui (peut) se dire et de comment il/elle se dit. La militance des usagers de la psychiatrie pour avoir une voix leur a permis d’être de plus en plus présents dans les colloques, conférences et publications destinés aux professionnels. Toutefois, cette prise de parole se font sous une forme bien particulière – celle du récit de rétablissement – qui contribue ce faisant à la dépolitiser.

7-minute PhD thesis presentation
Conférence
Young researchers in the spotlight

Linder Audrey

Sociology of health and medicine in Switzerland : trends and challenges, 02.10.2020 - 02.10.2020, Haute Ecole de Santé Vaud, Lausanne

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2019

Représentations et prise en charge de la dépression chronique.
Conférence
Les enjeux d’une recherche comparative par focus groups en équipe pluridisciplinaire

Linder Audrey, Daniel Widmer

Forum de recherche qualitative en santé, 07.11.2019 - 07.11.2019, Unisanté (en ligne)

Une thèse de doctorat en sociologie sur le “rétablissement”
Conférence

Linder Audrey

Colloque de recherche de la section de psychiatrie sociale, 09.09.2019 - 09.09.2019, Département de psychiatrie du CHUV, Lausanne

Répartition et reconnaissance des expertises en psychiatrie au prisme du “rétablissement”
Conférence

Linder Audrey

Journées RT1-19: Pratiques coopératives et participatives en santé, 28.03.2019 - 29.03.2019, Université Nanterre, Paris

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Résumé:

La question des rapports entre savoirs experts et profanes occupe une place importante dans la sociologie médicale, notamment avec l’apparition de la notion d’expert profane dans les années 1990. Pour Akrich et Rabeharisoa[1], l’expertise profane développée dans les associations de patients est constituée à la fois d’une expertise expérientielle et d’une expertise médico-scientifique, composée de connaissances académiques que les profanes se sont réappropriées. Dans cette communication, j’analyse les rapports experts/profanes en psychiatrie au prisme du « rétablissement », qui a ceci de particulier qu’il montre un processus inverse d’appropriation des connaissances, des usagers vers les professionnels. Le « rétablissement » s’entend comme la possibilité de vivre une vie satisfaisante, significative et pleine d’espoir, même avec les limitations causées par la maladie[2], et il s’est imposé contre une conception biomédicale de la maladie.

L’analyse proposée est issue d’une thèse de doctorat en sociologie, en cours de réalisation, qui étudie la manière dont les individus vivent avec et/ou se remettent d’une maladie psychique. Les données mobilisées sont issues d’un corpus regroupant des articles d’usagers et de professionnels de la psychiatrie sur le « rétablissement » entre les années 1980 et 2005 aux États-Unis et du début des années 2000 jusqu’à nos jours en Suisse romande. Pour la Suisse romande, le corpus a été complété par des entretiens avec sept personnes ayant joué un rôle majeur dans l’importation du « rétablissement », ainsi que par des documents d’associations d’usagers ou de défense des droits des usagers.

Je me focaliserai sur trois moments du « rétablissement » afin d’explorer, pour chacun de ces moments, la manière dont la répartition et la reconnaissance des expertises se reconfigure. Le premier moment est celui de la naissance du « rétablissement » au sein des associations d’usagers et de rescapés de la psychiatrie dans les années 1980 aux États-Unis. Le « rétablissement » se trouve alors au cœur d’une critique radicale de l’expertise psychiatrique et de revendications pour le développement de structures par et pour les usagers. Le deuxième moment est celui de la réappropriation du « rétablissement » par les professionnels de la psychiatrie, qui donne lieu à un mouvement paradoxal. En effet, dans la clinique, cette réappropriation tend à symétriser les relations entre soignants et soignés, en donnant davantage de place à la parole du patient. Toutefois, sur le plan structurel de la conception de la psychiatrie, cette réappropriation permet de (ré)asseoir l’autorité professionnelle des psychiatres sur celle des usagers. Enfin, le troisième moment est celui de l’implantation du « rétablissement » dans les politiques de santé mentale en Suisse romande, qui s’accompagne de la mise sur pied d’une formation de pairs-praticiens, une mise en forme de l’expérience des usagers qui permet une reconnaissance de leur expertise par les professionnels[3]. La professionnalisation des usagers ne leur permet toutefois pas d’échapper à la subordination aux psychiatres, dans la mesure où ils sont dépendants de ces derniers pour obtenir des emplois, rendant dès lors impossible toute critique radicale de la psychiatrie.

 


[1] Akrich M. & Rabeharisoa V. (2012). « L’expertise profane dans les associations de patients, un outil de démocratie sanitaire ». Santé publique, 24, 69-74

[2] Anthony W. (1993). « Recovery from mental illness : the guiding vision of the mental health service system in the 1990s », Psychosocial Rehabilitation Journal, 16, 4, 11-23

[3] Rabeharisoa V. & Callon M. (2002). « L’engagement des associations de malades dans la recherche », Revue internationale des sciences sociales, 1, 171, 65-73

Répartition et reconnaissance des expertises en psychiatrie au prisme du “rétablissement”
Conférence

Linder Audrey

Ateliers du laboratoire THEMA, 20.02.2019 - 20.02.2019, Institut des Sciences Sociales, Université de Lausanne

2018

GPs’ representations in the treatment of chronic depression and their effect on the referral to psychiatrists
Conférence

Linder Audrey

Universal Health and Mental Health Coverage for All, 12.12.2018 - 14.12.2018, La Vallette, Malte

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Résumé:

Objectives

To better understand the effects of GPs’ representations on their collaboration with psychiatristspsychotherapists in the management of chronic depression (in Switzerland, psychiatrists are also trained as psychotherapists).

Background and aims

The clinical recommendations for the management of chronic depression indicates that combination treatment with psychotherapy and pharmacotherapy is the first-line treatment. Further, patients with chronic depression should be offered tailored psychotherapeutic treatments that address their specific needs and deficits. However, psychotherapy is under-prescribed by GPs and the collaboration between GPs and psychiatrists is known as difficult. The insufficiency of the collaboration potentially has negative effects on patients’ healthcare trajectory. Our research aimed at better understanding how GPs manage chronic depression, the tools they use, and also how they coordinate with psychiatrists-psychotherapists.

Materials and methods

We conducted three focus groups with GPs in the French-speaking part of Switzerland, with respectively 4, 7 and 11 participants. These GPs worked either in an individual private practice (N=10), a collective private practice (N=7) or in a clinic (N=5), located either in urban area (N=14), semi-urban area (N=6) or rural area (N=2). They were mostly men (N=14), aged between 30 and 72 years old, with a mean age of 51.8 years.

Results

Our results show that, with respect to referral, GPs considered three types of patients with chronic depression:

  • The “good patient”. Because s/he has good insight, is of an “intellectual type” and has a capacity to talk about his/her emotions. Such patients can be referred directly to a psychiatrist-psychotherapist.
  • The patient who needs some preparation from GPs before s/he can be referred to a psychiatristpsychotherapist. The work of GPs is to help him/her to put words on his/her emotions and physical pains.
  • The patient with somatization. S/he cannot relate his/her somatic symptoms to his/her depression. S/he will never be referred to a psychiatrist-psychotherapist and will be a long-term patients in the GPs’ consultation.

The reasons invoked by GP’s to refer a patient to a psychiatrist-psychotherapist are diverse:

  • Because the patient asked so
  • For strategic and administrative reasons (health insurance asks for a psychiatrist’s expertise)
  • For a specific expertise of the psychiatrist (i.e. help with the prescription of antidepressant)
  • Because the GP does not have enough time to treat the patient and/or feels helpless with the patient

The collaboration between GPs and psychiatrists is suboptimal. GPs still have a great number of stereotypes about psychiatrists. In addition, they often regret that, once a patient is referred to the psychiatrist-psychotherapist, the latter does not communicate with them anymore. Nevertheless, GPs agree that “new psychiatrist-psychotherapists” communicate and collaborate much more than “old” ones.

Conclusions

The referral to the psychiatrist-psychotherapist by GPs depends on their representations both of the patient and of psychotherapy. This may potentially create social inequities in the access to specialized treatment. Only the patients categorized as “good patient” will be referred to a psychiatrist-psychotherapist, while the others will not be given the choice, and will be treated by GPs.

La souffrance psychique au cabinet du médecin généraliste
Conférence
Enjeux éthiques

Linder Audrey, Daniel Widmer, Gilles Ambresin

Colloque Éthique et Psychiatrie: "Quels lieux d’accueil pour la souffrance psychique aujourd’hui ?", 09.11.2018 - 10.11.2018, Département de psychiatrie du CHUV, Lausanne

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Informal caregivers of children with Autism Spectrum Disorder
Conférence

Linder Audrey, Jammet Thomas

1st Congress of the European Society of Social Psychiatry, 03.07.2018 - 06.07.2018, Université de Genève

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Incertitude et multidisciplinarité dans la clinique des troubles du spectre de l’autisme
Conférence

Jammet Thomas, Linder Audrey

La médecine en délibération, 16.05.2018 - 17.05.2018, Sciences Po Lyon

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La biosocialité des personnes souffrant de troubles psychiques à l’épreuve de la réinsertion : vers une communauté de transition
Conférence

Linder Audrey

GIS Réactifs - "L’inclusion : entre injonction et participation ?", 22.03.2018 - 23.03.2018, Centre hospitalier G. Marchant, Toulouse

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Résumé:

En 1996, l’anthropologue Paul Rabinow a proposé la notion de « biosocialité » pour questionner l’apparition de nouvelles constructions identitaires et de nouvelles mobilisations collectives autour d’entités biomédicales, de catégories diagnostiques ou infra-diagnostiques. Dans cette communication, nous nous proposons d’étudier les limites de la biosocialité dans le cas des maladies psychiques, en décrivant et analysant la façon dont la communauté formée par les patients d’une unité psychiatrique de réhabilitation joue le rôle de « communauté de transition ».

Pour ce faire, nous nous appuyons sur une observation participante de deux ans (2013-2015) dans une unité psychiatrique de réhabilitation, ainsi que sur quatorze entretiens avec d’anciens patients de cette unité (2016-2018), dans le cadre d’une thèse de doctorat en cours. L’unité, basée sur un modèle communautaire, accueille une trentaine de patients, et s’inscrit dans une logique évolutive : alors que les patients dorment d’abord au sein de l’unité, ils passent ensuite en hôpital de jour, qu’ils diminuent jusqu’à l’arrêt du suivi. L’unité vise un retour dans un appartement, une réinsertion sociale et, parfois, professionnelle. Elle s’adresse essentiellement à des patients qui ont perdu leur logement ou ne sont plus capables d’y vivre seul.

Les relations entre un nouvel arrivant et la communauté formée par les patients s’inscrit dans une temporalité qui comporte trois phases : (1) Une phase d’apprentissage de la vie en communauté, où le patient a la possibilité de (re)créer des liens sociaux et de partager son expérience avec des personnes qui ont vécu des choses similaires. Cette phase est aussi celle de l’apprentissage de la vie en communauté, où le patient doit trouver un équilibre « Nous-Je », certains patients se faisant rappeler à l’ordre lorsqu’ils ne s’impliquent pas suffisamment dans la communauté, et d’autres se faisant rappeler à l’ordre par les soignants car ils « donnent trop » à la communauté et s’épuisent pour les autres sans prendre de « temps pour soi » ; (2) Dans la deuxième phase, la communauté formée par les patients de l’unité devient centrale dans la vie du nouvel arrivant, et est parfois son seul endroit de socialisation ; (3) Enfin, la dernière phase est celle de distanciation d’avec la communauté de patients, au fur et à mesure que le patient va mieux. Cette distanciation se fait à la fois d’avec le statut de patient psychiatrique, mais aussi d’avec ceux qui l’y rattachent, en premier lieu desquels figurent les autres patients. Dans cette phase, le récit des patients est marqué par la (re)création d’une distinction entre « Je » et « Eux », ceux qui sont « plus malades que moi ». La distanciation devient nécessaire pour reconstruire une identité autre que celle de « patient psychiatrique ». D’autres groupes sociaux, extérieurs à l’unité psychiatrique, sont réinvestis.

En résumé, la socialisation dans des groupes de patients psychiatriques ne peut être que transitoire dans un parcours de réinsertion. Elle est un lieu d’expérimentation des liens sociaux dans un milieu tolérant, qui permet ensuite aux patients de réinvestir la vie sociale « normale ». La sortie de cette communauté nécessite un travail, notamment narratif, de reconstruction des barrières entre « soi » et les « fous ».

Les rapports soignants/soignés en psychiatrie au prisme de la notion de rétablissement
Conférence

Linder Audrey

Jec’SIC 2018: "Savoirs experts / Savoirs profanes", 18.01.2018 - 18.01.2018, Université Lumière Lyon 2

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2017

Les médecins généralistes face à la dépression chronique
Conférence

Linder Audrey

Après-midi de la recherche du DP-CHUV, 17.11.2017 - 17.11.2017, Hôpital de Cery, Prilly

A propos de la décision partagée en psychiatrie
Conférence

Linder Audrey, Régis Marion-Veyron

Psychiatrie & Psychothérapie: Update Refresher, 11.11.2017 - 11.11.2017, Lausanne

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Parents d’enfants diagnostiqués TSA, nouveaux professionnels et associations militantes
Conférence

Jammet Thomas, Linder Audrey

Les transformations contemporaines de la prise en charge de l’autisme en France, Suisse et Belgique : une affaire de familles ?, 11.10.2017 - 11.10.2017, MSH Paris Nord

Les représentations de la dépression chronique en médecine générale
Conférence

Linder Audrey

Rencontres scientifiques et cliniques de l’Institut Universitaire de Psychothérapie, 22.06.2017 - 22.06.2017, Hôpital de Cery, Prilly

Expertise in tension : “old” and “new” professionals in French speaking Switzerland
Conférence

Jammet Thomas, Linder Audrey

The Globalisation of Autism : Historical, Sociological, and Anthropological Reflections, 20.04.2017 - 21.04.2017, Queen Mary University of London

Quel espoir pour quel rétablissement ?
Conférence

Linder Audrey

Les matinales socio-psy (CSR Riviera et Bex ; Fondation de Nant ; OSEO Vaud ; OAI Vaud), 17.01.2017 - 17.01.2017, Vevey

2016

La décision partagée, entre idéal et réalités sociales
Conférence

Linder Audrey, Régis Marion-Veyron

VIIIe journée du Réseau Romand pour le Rétablissement, 18.11.2016 - 18.11.2016, Hôpital de Cery, Prilly

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Entre autonomie et contrainte : la problématique de la décision partagée dans la clinique psychiatrique, la clinique des migrants et la clinique carcérale
Conférence

Linder Audrey, Régis Marion-Veyron

Symposium de l’Académie Suisse des Sciences Médicales: "Autonomie et relation", 07.07.2016 - 07.07.2016, Inselspital, Berne

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Il vaut mieux être sujet de sa désinsertion qu’objet de son insertion
Conférence
Quelques réflexions sociologiques

Linder Audrey

Les matinales socio-psy (CSR Riviera et Bex ; Fondation de Nant ; OSEO Vaud ; OAI Vaud), 19.04.2016 - 19.04.2016, Vevey

2015

La problématique de la décision thérapeutique partagée : entre autonomie et contrainte
Conférence

Linder Audrey, Régis Marion-Veyron

Garantir les capacités civile et politique des personnes en situation de vulnérabilité, 28.10.2015 - 30.10.2015, Inalco, Paris

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Une unité intermédiaire pour un retour progressif à domicile
Conférence
Un exemple suisse romand

Linder Audrey

Journée du Collectif CONTRAST: La contrainte en dehors des murs, entre règles de droit et jeux d’acteurs, 11.03.2015 - 11.03.2015, Paris

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2014

Atelier : Processus institutionnels et gouvernance – L’intégration des pairs praticiens dans les institutions psychiatriques
Conférence

Linder Audrey

VIe journée du Réseau Romand pour le Rétablissement, 21.11.2014 - 21.11.2014, Centre Neuchâtelois de Psychiatrie, Neuchâtel

Résumé:

Avec F. Le Flem et S. Demski

2013

Une thèse à l’Unité de Réhabilitation Thérapeutique : entre sociologie fondamentale et appliquée
Conférence

Linder Audrey

Rencontre institutionnelle de la Fondation de Nant, 17.09.2013 - 17.09.2013, Fondation de Nant, Corsier-sur-Vevey

Du culte de la performance à la dépression : une analyse sociologique
Conférence

Linder Audrey

Conférence de l’Office Assurance Invalidité pour le Canton de Vaud, 30.05.2013 - 30.05.2013, Vevey

Needs and expectations of patients’ relatives in psychiatric care
Conférence

Linder Audrey

2nd European Conference on Mental Health Nursing, 23.05.2013 - 24.05.2013, Turku, Finlande

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2011

Du patient au citoyen. La construction du “Fou” dans la communication institutionnelle et informelle de la Fondation de Nant
Conférence

Linder Audrey

Collège de Psychiatrie de l’Est Vaudois, 17.05.2011 - 17.05.2011, Fondation de Nant, Corsier-sur-Vevey

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