Summary:
Cette thèse s’intéresse à l’évaluation de la douleur en tant qu’espace investi par des savoirs pluriels, mobilisés par la personne soignée et la personne soignante. Elle questionne le statut des savoirs engagés, leurs conditions de production ainsi que leur mise en circulation. Les fondements épistémologiques de la recherche sont transdisciplinaires et compréhensifs et la posture critique adoptée défend l'égalité des savoirs. A partir d’observations et d’entretiens compréhensifs, les trois étapes d'analyse des données aboutissent à une typologie commune aux savoirs mis en jeu par les personnes soignées et les personnes soignantes. Alors que l’évaluation de la douleur est classiquement réduite à une mesure sur une échelle d’intensité, la thèse en offre une lecture innovante en la reconnaissant comme une activité hautement significative à l’intérieur de laquelle l’EVA constitue un outil médiateur ouvrant l’espace à une clinique de réciprocité.