PEOPLE@HES-SO Annuaire et Répertoire des compétences

Rôle: Collaborateur/trice

Financement: Fondation Wilsdorf; hepia inTNE; Fondation Gelbert; hepia inTNE

Description du projet : "L'activité pollinisatrice des abeilles est aujourd'hui reconnue comme fondamentale pour la survie de la végétation et l'agriculture. Or, avec les changements environnementaux, l'utilisation de certains pesticides et la fragmentation des habitats par l'urbanisation, les pollinisateurs et plus particulièrement les abeilles sont en danger. Face au déclin important des populations d'abeilles, des campagnes de promotion des pollinisateurs en milieu urbain ont vu le jour. En effet, de plus en plus de ruches sont installées en milieu urbain ainsi que des espaces de prairies fleuries afin d'assurer une meilleure survie des pollinisateurs. Toutefois, plusieurs questions demeurent, car à ce jour, il n'existe pas d'information précise sur ce sujet pour le canton de Genève et la Suisse romande. Quelles stratégies adopter pour favoriser les abeilles en ville afin qu'elles jouent pleinement leur rôle de pollinisatrices ? Est-ce que les ressources florales en zone urbanisée sont suffisantes et adaptées à leurs besoins ? Ces informations sont pourtant cruciales afin d'intégrer la question des abeilles mellifères (Apis mellifera), dans une approche d'aménagement et de verdissement des espaces urbains du canton de Genève, mais également celle de la protection des autres pollinisateurs telles que les nombreuses espèces d'abeilles sauvages. Le présent projet aborde deux aspects : celui des abeilles domestiques (Apis mellifera) et celui des abeilles sauvages (nombreuses espèces d'abeilles solitaires et bourdons). Il vise tout d'abord à : 1) évaluer le potentiel du canton de Genève à héberger des ruches en milieu urbanisé, 2) déterminer les ressources exploitées par les abeilles domestiques par la réalisation d'un suivi des ruches existantes en milieu urbain et en les comparant à des ruches des milieux péri-urbain et rural, 3) évaluer si les ressources en nectar et en pollen sont suffisantes en milieu urbain pour assurer la pérennité de tous les hyménoptères pollinisateurs et 4) tester différentes stratégies de végétalisation et d'entretien des espaces verts dans le but de favoriser au mieux ces pollinisateurs."

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Trinchan Dominique , Guillaumont Natacha , Rochefort Sophie , Heiniger Charlène , O'rourke Jane , Prunier Patrice , Renaud Ewa

Durée du projet: 01.03.2016 - 31.12.2021

Montant global du projet: 360'274 CHF

Statut: Terminé

Fleurs locales.

Développement de mélanges grainiers adaptés à la Suisse romande pour toitures et murs végétalisés favorables aux insectes pollinisateurs et mise au point d'une technique de végétalisation avec des fougères et des mousses.

Rôle: Requérant(e) principal(e)

Financement: Ville de Lausanne; hepia inTNE; Société d'Economie Alpestre de Haute Savoie; INTERREG Fédéral; DETA Onex; Domaine du Giffre Samoens; Groupe MEAC SAS; INTERREG Vaud; DETA-DGAN; Ville de Genève; hepia inTNE

Description du projet : Présentation et objectifs: Proposition et suivi de végétalisation de toiture de manière écologique. Elaboration d'associations de plantes locales adpatées et mise en place d'aménagements favorables à la biodiversité. Début: 15.12.2015 Fin: 31.12.2018. Intérêt et pertinence: Le projet répond à une demande externe (ville et canton de Genève) pour réaliser des toitures végétalisées favorables à la biodiversité. Il concorde également à la mise en place de références en lien avec le programme Nature et ville ouvert par la HES et sera intégrer dans le projet Interreg V en cours de développement. Il est en lien avec d'autres projets de recherche appliquées tels que SEED ou TVEG.

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Huber Laurent , Pénault Ravaillé Millo , Steffen Julie , Orange Nicolas , Boissezon Aurélie , Heiniger Charlène , Sthioul Hervé , Richard Jacques , Frossard Pierre-André , O'rourke Jane , Amos Eric , Prunier Patrice , Renaud Ewa

Partenaires professionnels: Omya (Schweiz) AG

Durée du projet: 01.01.2016 - 31.12.2019

Montant global du projet: 291'173 CHF

Statut: Terminé

Inventaire des milieux naturels genevois.

Rôle: Requérant(e) principal(e)

Financement: HES-SO Rectorat

Description du projet : Les habitats secondaires créés par l'Homme, tels que les toits et les murs en pierres, offrent des refuges aux espèces végétales et aux arthropodes. Liées aux substrats minéraux (dalles, rochers), les communautés végétales spontanées que l'on y observe comprennent une part importante de plantes sans fleurs (fougères et mousses) ou de plantes à fleurs spécialisées, actuellement peu ou pas disponibles chez les semenciers régionaux. Une part importante d'espèces exotiques d'origine horticole ou issues d'une colonisation spontanée est également présente sur ces structures. Cette situation n'est pas toujours compatible avec les principes de conservation et la réglementation en vigueur qui recommande l'utilisation d'espèces indigènes. L'entomofaune observée sur ces milieux est constituée de groupes écologiques variés (prédateurs, décomposeurs, pollinisateurs). Toutefois, l'augmentation de la part de plantes à fleurs à fort contenu en pollen favoriserait les espèces mellifères en milieu urbain. Ces différents constats soulignent le potentiel d'augmentation de la naturalité de ces habitats secondaires et l'importance de développer une filière d'approvisionnement régionale en végétaux indigènes. Ils amènent à formuler les questions suivantes : quelles espèces structurantes de végétaux indigènes rendre disponible sur le marché grainier ? Parmi celles-ci, lesquelles sont les plus favorables aux insectes pollinisateurs en ville ? Quelles sont leurs conditions optimales de germination ? Quels mélanges grainiers pourraient être mis en 'uvre pour favoriser le développement de cette biodiversité ? Quelles techniques de semis développer sur les murs en pierre ? Le présent projet s'inscrit dans la continuité des projets «TVEG» et «WallNat». Il se propose de répondre à ces questions en : - initiant la culture de végétaux indigènes structurants non disponibles sur le marché ; - identifiant leurs conditions optimales de germination ; - testant une technique d'implantation de plantes sans fleurs sur les murs en pierres ; - testant le développement de mélanges grainiers d'espèces indigènes peu exigeantes sur des toitures au substrat constitué de rebus d'excavation ou recyclés et en observant la réaction de l'entomofaune associée (notamment les abeilles). Les partenaires de ce projet sont la société productrice de semences (OH samen), la Direction Générale Nature et Paysage du canton de Genève, les Mutuelles des Etudes Secondaires et la ville de Lausanne.

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Rochefort Sophie , Boivin Pascal , Steffen Julie , Frossard Pierre-André , Amos Eric , Prunier Patrice , Renaud Ewa

Partenaires académiques: hepia inPACT; hepia inTNE; Prunier Patrice, hepia inTNE

Durée du projet: 01.10.2015 - 31.12.2017

Montant global du projet: 170'000 CHF

Statut: Terminé

Mise en oeuvre de surfaces végétalisées adaptées aux changements climatiques en milieu urbain dense.

Rôle: Requérant(e) principal(e)

Financement: DGNP; hepia inTNE; hepia inTNE

Description du projet : "Ce projet a pour objectif d'identifier, de caractériser et de contribuer à la cartographie des groupements végétaux genevois. Il constitue un complément cantonal au projet d'inventaire national des associations végétales (PhytoSuisse) qui permettra d'en préciser leur nature et leurs spécificités sur le canton de Genève. Conduit sous la forme d'un partenariat tripartie, ce projet est réalisé en collaboration avec : - la Direction Générale de la Nature et des Paysage (DGNP), qui assure la réalisation de fiches de présentations synthétiques des différents milieux naturels identifiés ; - les Conservatoire et Jardin Botaniques de la ville de Genève, qui coordonnent la cartographie physionomique de la végétation du territoire Genevois. Hepia sera en charge d'effectuer une liste des associations présentes et leur description ainsi qu'un modèle de reconnaissance. Intervenants : P. Prunier, J. Steffen, J. O'Rourke, XXX."

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Boissezon Aurélie , O'rourke Jane , Prunier Patrice

Durée du projet: 01.11.2014 - 31.12.2016

Montant global du projet: 37'355 CHF

Statut: Terminé

Actualisation de la clé de détermination électronique du "Flora Helvetica".

Rôle: Collaborateur/trice

Financement: HES-SO Rectorat; INSIT; hepia inTNE; Socle VD Ra&D; Canton de Genève (DGNP, OCEN et DGE); hepia inTNE

Description du projet : "Le changement climatique et la densification des villes se conjuguent en termes de risque urbain (chaleur, inondations, perte de biodiversité). Les toitures végétalisées (TV) constitueraient une mesure palliative efficace pour la santé et l'environnement. Toutefois, les bénéfices des TV sur la qualité thermique, le risque hydrologique ainsi que sur la biodiversité, n'ont pas été évalués. Un diagnostic environnemental ainsi qu'une évaluation des performances de ces infrastructures sont urgents afin de proposer des outils adaptés aux acteurs du développement territorial. Ce projet vise à élaborer des outils décisionnels et de planification tenant compte de l'interaction entre les facteurs climatiques, thermiques et écologiques afin de décliner une meilleure implantation et garantir une efficacité optimale des TV. Il vise également à établir comment intégrer les TV dans le développement territorial afin qu'elles jouent pleinement leurs rôles dans un contexte de changement climatique. Début: Janvier 2014. Fin: Décembre 2015 Intérêt et pertinence pour HES et Institut: Collaboration avec différents acteurs du domaine; acquisition de nouvelles connaissances; valorisation des résultats de recherche"

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Bollinger Dominique , Joerin Florent , Froidevaux Sandrine , Rochefort Sophie , Consuegra David , Boivin Pascal , Steffen Julie , Gallinelli Peter , Camponovo Reto , Amos Eric , Prunier Patrice , Renaud Ewa , Varesano Damien , Palman Marie , Thomann Pascal

Partenaires académiques: hepia inPACT

Durée du projet: 01.01.2014 - 31.05.2016

Montant global du projet: 225'000 CHF

Statut: Terminé

Rôle: Requérant(e) principal(e)

Financement: hepia inTNE; Ville de Genève

Description du projet : "Le projet à pour objectif de réaliser une amélioration du fonctionnement de la clé électronique du ""Flora Helvetica"" tout en y intégrant les nouveaux taxons recencés en Suisse (196 espèces). Ce projet débute en janvier 2012 et se terminera en juin 2012. L'intérêt pour la structure est de valoriser ses compétences floristiques acquises durant plusieurs projets ces dernières années. Le projet sera réalisé par F. Greulich (assistante de recherche) sous la supervision de P. Prunier (professeur)."

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Prunier Patrice

Durée du projet: 01.01.2012 - 30.06.2012

Montant global du projet: 40'240 CHF

Statut: Terminé

Colloque Typha Minima

Cartographie actualisée du Crêt de la Neige

Rôle: Requérant(e) principal(e)

Financement: EIL - Institut Terre Nature Paysage; Participants colloques; Académie suisse des sciences naturelles; Conservatoire et Jardin Botanique de la Ville de G; Conservation Suisse des Plantes Sauvages

Description du projet : Organisation d'un colloque pour effectuer une synthèse des connaissance et lancer un projet de recherche sur une espèce végétale menacée en Europe : la petite massette (Typha minima Funck).

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Prunier Patrice

Partenaires académiques: Novae, CEPL; Intervenants colloque; Camenisch & Zanher

Durée du projet: 01.11.2008 - 31.12.2009

Montant global du projet: 18'900 CHF

Statut: Terminé

Cartographie des forêts remarquables de la Haute-Chaîne du Jura

Rôle: Requérant(e) principal(e)

Financement: DIREN Rhône-Alpes

Description du projet : Le présent projet sera réalisé en deux phases. La première phase sera essentiellement consacrée à l'acquisition de données cartographiques et aboutira, le cas échéant, à la formulation d'hypothèses relatives à l'évolution des milieux du secteur cartographié. La seconde phase se concentrera sur la recherche des éventuelles causes évolutives par une confrontation des zonages ancien et actuel avec le terrain.

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Prunier Patrice

Partenaires académiques: EIL - Institut Terre Nature Paysage; Prunier Patrice, EIL - Institut Terre Nature Paysage

Durée du projet: 01.07.2007 - 28.02.2009

Montant global du projet: 16'000 CHF

Statut: Terminé

Rôle: Requérant(e) principal(e)

Financement: DIREN Rhône-Alpes

Description du projet : La méthodologie mise en 'uvre pour cette cartographie consistera en : - une localisation préalable sur orthophotoplan des espèces caractéristiques des forêts remarquables de la Haute-Chaîne (Aconitum paniculatum, Arctostaphylos alpina, Asplenium scolopendrium, Lunaria rediviva, etc. ) en s'appuyant sur l'atlas floristique de la Haute-Chaîne (Prunier, 2001) ; - un examen de l'orthophotoplan pour repérer les éventuelles autres zones propices à l'implantation de ces forêts remarquables ; - une identification sur le terrain, durant 7 journées, des îlots préalablement identifiés avec description des caractéristiques structurelles (taux de recouvrement des strates), spécifiques (relevé phytosociologique et espèces diagnostic) et géographiques au 1/10000 e (contour de chaque ilot) ; - une saisie informatique au format désiré ; - la rédaction du rapport de synthèse incluant une évaluation du bon état de conservation des habitats cartographiés en regard des travaux de J.-L. Richard.

Equipe de recherche au sein de la HES-SO: Prunier Patrice

Partenaires académiques: EIL - Institut Terre Nature Paysage; Prunier Patrice, EIL - Institut Terre Nature Paysage

Durée du projet: 01.11.2006 - 30.11.2007

Montant global du projet: 12'600 CHF

Statut: Terminé

2025

Current state of plant conservation translocations across Europe:

Article scientifique ArODES

motivations, challenges and outcomes

Sandrine Godefroid, Sam Lacquaye, Andreas Ensslin, Dalrymple, Thomas Abeli, Hannah Branwood, Inmaculada Ferrando Pardo, P. Pablo Ferrer Gallego, Elke Zippel, Luísa Gouveia, Carlos Alberto Lobo, Francisco Fernandes, Marion Rasp, Laura Daco, Maxime Séleck, Philippe Frankard, Leonie K. Fischer, Katerina Koutsovoulou, Aline Finger, Orsolya Valkó, Giuseppe Garfi, Branka Spanicek, Sarah Bürli, Regula Dickenmann, Johanna Jones, Julien Guyonneau, Guillaume Papuga, Marcello de Vitis, Giuseppe Fenu, Fabienne Van Rossum, Donatella Cogoni, Gail Foster, Margaux Julien, Julien Piqueray, Petr Vít, Véronique Bonnet, Angelino Carta, Patrice Descombes, Maja Lazarevic, Norbert Müller, Simone Orsenigo, Sonia Ravera, Mari Sild, Sarah Smyth, Thomas C. Wagner, Tania Walisch, Dalibor Ballian, Vito Emanuele Cambria, Bruno Colas, Lara Dixon, David Draper, Viviane Froidevaux, Konrad Pagitz, Hana Pánková, Tim Pankhurst, Jamie Preston, Patrice Prunier, Sandra Saura-Mas, Karin Sartori, Stephanie A. Socher, Nils Stanik, Anna Wunderli, Tanja Nikowitz, Fiona Jane White, Dalrymple, P. Pablo Ferrer Gallego, Francisco Fernandes, Philippe Frankard, Orsolya Valkó, Regula Dickenmann, Marcello de Vitis, Gail Foster, Véronique Bonnet, Norbert Müller, Sarah Smyth, Vito Emanuele Cambria, Viviane Froidevaux, Jamie Preston, Stephanie A. Socher, Fiona Jane White

Biodiversity and Conservation, 2025

Résumé:

Plant translocation is a conservation technique increasingly used around the world. In Europe, numerous unpublished initiatives have resulted in scattered information in grey literature that is difficult to access. This represents a major obstacle to the exchange of information and experience among scientists, practitioners and competent authorities. To help filling this gap, we launched a large-scale questionnaire survey with 39 questions relating to methods, motivations, problems encountered and outcomes, supplemented by a screening of scientific publications, grey literature and national/regional databases. We gathered data on 3211 plant translocations across the European continent carried out on 1166 taxa in 28 countries, which represents the largest dataset of its kind in the world to date. Target translocated species were mainly forbs from grassland habitats and had a conservation status of greater concern nationally than globally. Practitioners mainly used plug plants originating from a single source (the geographically closest to the target site). Weather events and plant diseases were the most often unanticipated problems noticed by respondents. Through monitoring, it was found that most populations flowered but often did not reproduce and could not persist for more than five years, showcasing the challenge that translocations still present for conservationists. This work will be useful in linking conservationists and enabling them to save time and resources by more easily identifying the best practices suited to their target species, with the ultimate aim of improving the science and practice of plant translocations in Europe and beyond.

2024

Conseils pratiques pour l’utilisation du bouturage pour le génie végétal en berges de cours d’eau

Article scientifique ArODES

Marie Didier, André Evette, Patrice Prunier, Pierre-André Frossard, Anne Vivier, Mathias Pires, Juliette Rousset

Sciences Eaux & Territoires, 2024, 46, 8131

Résumé:

Connue comme une méthode de revégétalisation ancestrale, le bouturage s'impose encore aujourd’hui comme la technique la plus simple et économique pour le contrôle de l’érosion en rivière. Cet article vise à synthétiser, à partir des documents disponibles à l’échelle internationale, les potentialités de l'utilisation du bouturage en tant que technique d’aménagement et de protection des berges, en présentant les espèces végétales à privilégier ainsi que les recommandations et spécifications techniques à appliquer pour assurer leur succès.

Einsatz von Sedum-Matten zur Begrünung von Schottern, Gleisen und Gehwegen in SBB Arealen :

Article scientifique ArODES

Tastversuche (2021–2023)

Markus van der Meer, Julie Steffen, Patrice Prunier, Serge Buholzer

Agroscope Science, 2024, 195, 1-22

Résumé:

Dans le contexte des exigences croissantes de la société en matière de durabilité, les CFF s'engagent dans différents domaines pour la protection de l'environnement et la promotion de la biodiversité au niveau des installations ferro-viaires et des remblais de voie. Avec le plan d'action «NoHerbie - Alternatives aux herbicide», les CFF cherchent des possibilités de réduire au maximum l'utilisation d'herbicides tout en renforçant la protection et la promotion des plantes et des animaux. Dans d'autres domaines des infrastructures et des transports, une attention accrue est également accordée à ces aspects. Une méthode efficace consiste à utiliser des nattes de végétation garnis de plantes de sédums pour végétaliser les toits et les voies de tramway, ce qui a un effet positif sur le climat et la biodiversité tout en réduisant la pollution des eaux par les pesticides. Dans le commerce, les nattes de sédums sont proposées avec différentes espèces du genre sédum, par exemple le poivre des murailles. Ces plantes vivaces au feuillage persistant, d'une hauteur de 5 à 10 cm, résistent bien à la chaleur et à la sécheresse grâce à leurs feuilles succulentes, c'est-à-dire qui retiennent l'eau.

Le bouturage pour le génie végétal en berges de cours d'eau :

Livre ArODES

guide technique

Marie Didier, André Evette, Mathias Pires, Juliette Rousset, Patrice Prunier, Pierre-André Frossard, Luce Martin, Anne Vivier

2024, Dry, France : OFB Villeurbanne, France : INRAE, 147 p.

2023

Acidophilous grasslands in the Locarnese region (Southern Switzerland) :

Article scientifique ArODES

description and classification of main plant communities

Danièle Lagnaz, Giacomo Trotta, Patrice Prunier, Bertil Krüsi, Francesco Boscutti

Plant Sociology, 60, 2, 71-91

Résumé:

This paper presents a phytosociological study of dry and mesophilous meadows and pastures in the Locarnese region (Insubria - Southern Switzerland). Seventy-one vegetation relevés were analysed using both hierarchical classification and nonmetric multidimensional scaling (NMDS) ordination. Seven main clusters were identified and described as follows: (i) xerophytic grasslands on sandy soil dominated by Koeleria macrantha; (ii) mesophilous meadows with Arrhenatherum elatius and Centaurea transalpina; (iii) semi-dry meadows with Chrysopogon gryllus; (iv) semi-dry grasslands with Carex fritschii and Thalictrum minus; (v) nutrient-poor Phyteuma betonicifolium-Festuca nigrescens montane zone grasslands; Nardus stricta grasslands dominated by (vi) Festuca paniculata or (vii) Carex pilulifera. From a phytosociological point of view, a new association named Phyteumo betonicifolii-Festucetum nigrescentis, classified into the Nardo strictae-Agrostion tenuis alliance was proposed. In addition, we confirmed the presence of the Holco-Chrysopogonetum grylli association, within the Bromion erecti, which up to now was provisional only.

Floral resources used by bees in urban areas :

Article scientifique ArODES

the case of Geneva, Switzerland

Charlène Heiniger, Sophie Rochefort, Patrice Prunier

Frontiers in Ecology and Evolution, 11, 1199438

Résumé:

It is now largely recognized that pollinators are threatened in agricultural habitats. Cities are thus seen as potential refuges for pollinators, if suitable green spaces are available, because they present favorable abiotic conditions for many pollinator species. However, data on resources used by bees in urban habitats are scarce. Moreover, promoting indigenous meadows in urban green spaces could help pollinator’s survival. In this study, Apis mellifera was taken as a model to investigate potential difference in plant diversity used in agricultural and urban habitat. Pollen loads were sampled in 15 hives in both habitat types, using pollen traps. Then, the attractiveness of a melliferous meadow on wild bees was tested. To that end, a new seed mix (BF) including 35 indigenous plants producing nectar and/or pollen harvested by bees was developed and its attractiveness was compared to a seed mix widely used in Geneva (PFG). For most of the season, quantity and diversity of the pollen sampled was not significantly different between agricultural and urban habitats. Nevertheless, honey bees used different species in both habitats, probably because different plant communities are present. Sixty-one wild bee species were observed foraging in the new BF seed mix compared to only 47 species in the PFG. Likewise, more plants species were used in the BF seed mix than in the PFG. These results show that urban zones can be interesting for pollinators because they display diverse and abundant plant communities. Additionally, it shows that urban parks are species rich habitats, and that pollinator communities respond immediately to additional resources when available.

2021

Analyse phytosociologique des pelouses et prairies extensives en Ville de Genève

Article professionnel ArODES

Anne Scheidegger, Daniel Béguin, Patrice Prunier

Saussurea : Journal de la Société botanique de Genève, 2021, vol. 50, pp. 129-146

Résumé:

Cet article a pour objectif d'identifier la diversité des associations végétales des prairies extensives des parcs de la Ville de Genève, les différents facteurs influant potentiellement leur composition et de proposer des principes de gestion adaptés. Méthodes : La végétation a été caractérisée selon la méthode phytosociologique sigmatiste. Les données ont ensuite été saisies et standardisées avec le logiciel VEGEDAZ, puis rattachées à une unité de référence selon la clé d'identification du référentiel syntaxonomique genevois. Les types d'implantation et les pratiques ont été identifiées et codifiées, puis analysées avec le logiciel R studio. Résultats et discussion : Quarante-trois relevés ont été effectués et seize associations identifiées. L'association majoritaire est le Salvio-Mesobrometum, ce qui prouve la résilience des parcs urbains à retrouver une flore oligotrophile diversifiée en dépit d'une gestion intensive passée. Par là-même, les prairies extensives relevant de l'Arrhenatherion (Lolio-Arrhenatheretum, Ranunculo-Arrhenatheretum et Tanaceto-Arrhenatheretum) sont majoritairement issues d'une transformation liée à des pratiques, pour lesquelles l'exploitation à la faux avec exportation des foins, semble favoriser le nombre d'espèces présentes. Enfin, les milieux rudéraux constituent des refuges pour plusieurs espèces patrimoniales.

2019

Riparian and floodplain vegetation :

Chapitre de livre ArODES

surviving in an ever-changing environment

Dans Egger, Gregory, Muhar, Andreas, Muhar, Susanne, Siegrist, Dominik, Rivers of the Alps : diversity in nature and culture (pp. 182-201). 2019, Bern : Haupt

2018

Référentiel syntaxonomique genevois :

Article scientifique ArODES

inventaire et descriptif succinct des associations végétales présentes dans le canton de Genève

Patrice Prunier, Aurélie Boissezon, Laure Figeat, Florian Mombrial, Julie Steffen

Saussurea : Journal de la Société botanique de Genève, 2018, vol. 47

Résumé:

Après avoir retracé succinctement l’histoire de la connaissance de la végétation régionale, les auteurs présentent un inventaire illustré des associations végétales présentes dans le canton de Genève en s’appuyant sur les concepts et méthodes développés pour l’inventaire national. 30 classes, 50 ordres, 89 alliances et 269 associations sont décrits dont 11 unités nouvelles, qui font l’objet de caractérisations détaillées.

2015

L'évolution des écosystèmes du secteur Reculet-Crêt de la Neige :

Chapitre de livre ArODES

quelles implications pour la gestion à venir de la Réserve ?

Patrice Prunier, Daniel Béguin, Fanny Greulich, Jane O'Rourke, Charles Tercier

Dans Collin, Arnaud, Gilg, Olivier, Archives environnementales et évolution des écosystèmes. "étudier le passé pour comprendre le présent et éclairer l'avenir" ; les cahiers rnf (pp. 13-22). 2015, Quétigny, France : Réserves Naturelles de France

2013

Some like it cold :

Article scientifique ArODES

distribution, ecology and phylogeny of Arenaria bernensis Favarger (Caryophyllaceae) from the western prealps in Switzerland

Marjorie Berthouzoz, Simon Maendly, Sébastien Bétrisey, Sofia Mangili, Patrice Prunier, Christian Lexer, Gregor Kozlowski

Alpine Botany, 2013, vol. 123, pp. 65-75

Résumé:

Arenaria bernensis (Caryophyllaceae), traditionally placed within the Arenaria ciliata aggregate and discovered only in 1955, is a poorly studied endemic taxon of western Prealps in Switzerland. In this study, we aimed to deliver the first detailed appraisal on morphology, distribution and ecology of A. bernensis accompanied by first molecular insights into the A. ciliata aggregate using chloroplast (cp) DNA markers. Altogether 18 populations attributed morphologically to A. bernensis were found during our field surveys. The distribution area of A. bernensis forms an irregular line of ca. 50 km from the south-west (Dent de Lys, FR) to the north-east (Stockhorn, BE). The taxon counts globally ca. 4,000 individuals and the majority of populations are small (<100 individuals). Furthermore, our study demonstrates clear ecological and phytosociological differentiation between A. bernensis and Arenaria multicaulis, another member of the A. ciliata complex growing in the same geographic area. Arenaria bernensis grows exclusively on shady, cool and steep slopes with northern exposition in the alpine zone above 1,900–2,000 m a.s.l. Results of our chloroplast DNA analyses suggest that the A. ciliata aggregate is a monophyletic group (including A. ciliata s.str., A. multicaulis, A. gothica and A. bernensis). Additionally, A. bernensis is genetically closer to A. multicaulis than to A. ciliata s.str. However, our data also suggest that A. bernensis has a complex evolutionary history. Future investigation of nuclear genomic DNA is needed to clarify the phylogenetic status of A. bernensis. The present paper also delivers a first scientific drawing of A. bernensis and a detailed English description of its morphology. The here documented narrow endemic character of A. bernensis emphasizes the role of the western Prealps as a peripheral refugia during Quaternary glaciations.

2011

Using ecological and biogeographical features to produce a typology of the plant species used in bioengineering for riverbank protection in europe

Article scientifique ArODES

André Evette, Clément Balique, Catherine Lavaine, Freddy Rey, Patrice Prunier

River Research and Applications, 2012, vol. 28, pp. 1830-1842

Wilfried Andlauer, Patrice Prunier, Denis Prim

Résumé:

River managers involved in riverbank protection need plant‐selection guidelines based on the biogeographical and ecological requirements of a wide variety of plant species. In this study, we propose a double typology of the woody plant species used in riverbank protection bioengineering in Europe based on ecological and biogeographical features. The statistical analyses of existing data highlight the important role played by waterlogging tolerance, soil moisture, soil productivity and light exposure in species classification, whereas acidity was less selective. Ninety‐five species were classified in 11 ecological groups according to the six ecological variables. Based on three biogeographical variables (altitude, continentality and geographic distribution), a second classification gave five biogeographical groups clustering species according to their geographic preferences. Independent biogeographical and ecological typologies allow river managers to be consistent with the regional altitudinal and climatic environment and to select species adapted to the local environmental conditions of the riverbank considered. This study is of particular interest because its methodology and results are applicable to slope protection in general as well as to potential changes resulting from climate change.

2009

Fluorometric method to assess lipase inhibition activity

Article scientifique ArODES

CHIMIA International Journal for Chemistry, 2009, vol. 63, no. 12, pp. 897-899

Laurent Huber, Patrice Prunier

Résumé:

Obesity and excess weight have become serious health problems in our developed societies today. Increased blood pressure, blood glucose levels and abnormal blood lipids are frequent consequences. Inhibition of digestive enzymes by pharmacological or nutritional intervention are one avenue to be considered to treat this population. In the present study a robust assay to screen biologically active materials for their ability to inhibit pancreatic lipase, the most important enzyme in fat digestion, has been developed. Methyl-umbelliferyl butyrate was used as an artificial substrate, enabling assessment of lipase activity via specific fluorescence emission. Applicability of the assay was shown by assessment of lipase inhibition activity of wild plants from Switzerland and France. Testing showed some plants to have a high inhibition rate of about 70%. In further projects, this lipase inhibition assay could be used for a scientific proof of biological activity of raw materials with the intention to develop functional foods for weight reduction.

2022

Effet des traitements thermiques sur la végétation en place et les néophytes

Conférence ArODES

Actes du colloque "Stop aux invasives": projet de lutte contre les espèces végétales invasives "agissons pour la biodiversité", 14 octobre 2022, Saint-Julien-en-Genevois, France

Stop aux invasives :

Conférence ArODES

agissons pour la biodiversité !

Millo Pénault-Ravaillé, Julie Aubert-Moulin, Cyril Blondet, Nathalie Buffet, Olivier Goy, Laurent Huber, Aurélien Peltan, Patrice Prunier, Sandrine Tolivia

Actes de colloque, Projet Interreg France-Suisse "Stop aux invasives" 2018-2022, 14 octobre 2022, Saint-Julien-en-Genevois, France

Résumé:

Le projet « Stop aux invasives » est un projet transfrontalier rassemblant des partenaires de Suisse romande et de Haute-Savoie oeuvrant pour la lutte contre six (groupes) de Plantes Exotiques Envahissantes (PEE) : les renouées asiatiques, le buddleia de David, la berce du Caucase, le souchet comestible, le bunias d'orient et les solidages nord américains. Le projet vise à l'élaboration et la mise en oeuvre d'une technique innovante d'éradication thermique « profonde », sur le test de techniques courantes, et sur le retour d'expériences de gestionnaires du territoire concerné. Des sites pilotes expérimentaux ont été suivis et un receuil d'expériences de praticiens a été établi en vue de traiter ces deux objectifs : Concernant la technique d’éradication thermique sur le plan technique et économique : quels sont les retours d'expériences issus des différents chantiers pilotes ? Quelles sont les limites et les perspectives d'utilisation de la technique ? Concernant la technique d’éradication thermique sur le plan fondamental : quels sont les impacts sur les populations de néophytes ? Sur la structure de la végétation indigène ? Sur le sol et ses communautés microbiennes ? Sa faune invertébrée ? Dans quelle mesure le génie végétal contribue au processus de reconstitution écosystémique des sites traités ? Concernant la gestion des invasives : quels sont les retours d'expériences des gestionnaires dans la mise en place d'une stratégie de lutte contre le PEE ? Comment construire et hiérarchiser le choix de ces mesures de luttes ? Quels sont leurs avantages et inconvénients ?

Dispositif expérimental et évolution thermique du sol suite à un traitement

Conférence ArODES

Laurent Huber, David Hartlieb, Jane O'Rourke, Patrice Prunier

Actes du colloque "Stop aux invasives": projet de lutte contre les espèces végétales invasives "agissons pour la biodiversité", 14 octobre 2022, Saint-Julien-en-Genevois, France

2018

Analyse comparée des effets de la projection hydraulique d'un mélange grainier et du paillage d'inflorescences de stipe calamagrostide (Achnatherum calamagrostis) sur la recolonisation végétale des carrières du Salève

Conférence ArODES

Millo Pénault-Ravaillé, Pierre-André Frossard, Patrice Prunier

Archives des sciences ; Actes de la conférence "Le Salève: quels patrimoines après 30 ans de préservation?", 18 novembre, Présilly, France

Résumé:

L’écologie de la restauration est une discipline scientifique et technique en plein développement où la recherche appliquée permet d’affiner les modalités employées pour assurer la reconstitution écosystémique de milieux dégradés. À Etrembières, en Haute-Savoie, l’exploitation de la roche calcaire du flanc ouest du Salève a provoqué des ruptures perceptibles dans le paysage ainsi qu’une mise à nu du substratum. Depuis mai 2015, des recherches sont menées sur la végétalisation de ces néo-biotopes à partir de matériel végétal constitué d’espèces indigènes et locales. La comparaison entre l’ensemencement d’un mélange grainier constitué sur mesure et le paillage d’inflorescences de stipe calamagrostide (Achnatherum calamagrostis (L.) P. Beauv.) a permis de constater certaines tendances sur la recolonisation végétale des carrières du Salève. Trois ans après, le taux de recouvrement de la végétation mesuré au sein des placettes ensemencées est satisfaisant sur les secteurs stabilisés (52%), mais est plus faible dans les zones d’éboulis instables (12%). Il est également faible au sein des surfaces paillées (21%). Globalement, les espèces adventices et néophytes assurent un recouvrement faible (inférieur à 2%). Par ailleurs, la richesse spécifique recensée au sein des différentes placettes est semblable à celle du milieu naturel de référence : l’éboulis calcaire thermophile (Achnatheretum calamagrostis). Assurer un recouvrement initial les premières années suivant la mise à nu du substrat permet ainsi d’amorcer la recolonisation végétale avec des espèces indigènes vers des milieux herbacés ouverts secs à forte valeur patrimoniale.

Editorial

Conférence ArODES

Archives des sciences ; Actes de la conférence "Le Salève: quels patrimoines après 30 ans de préservation?", 18 novembre, Présilly, France

Les végétations des crêtes du Salève

Conférence ArODES

Archives des sciences ; Actes de la conférence "Le Salève: quels patrimoines après 30 ans de préservation?", 18 novembre, Présilly, France

Résumé:

Dans un premier temps, les associations végétales les plus fréquentes des forêts et alpages des crêtes du Salève sont brièvement présentées et illustrées. Dans un second temps, trois associations végétales sont nouvellement décrites: une prairie humide à canche cespiteuse et populage des marais (Deschampsio-Calthetum); et deux lisières herbacées des talus de bord de routes et chemins, la première à épervière des murs en secteurs secs (Brachypodio-Hieracietum) et la seconde à raiponce en épi en secteur frais (Poo-Phyteumetum).

Du modèle naturel à la bouture :

Conférence ArODES

connaissance de la biomasse piscicole et de ses varaitions intra- et interannuelles dans le cadre des opérations de gestion sédimentaire du Haut-Rhône en Suisse et en France

Patrice Prunier, Laurent Huber, Pierre-André Frossard, Sébastien Charmetant, William Brasier

Proceedings of I.S. RIVERS 2018 Integrative Sciences, 3e Conférence Internationale : Recherches et actions au service des fleuves et grandes rivières, 4-8 juin 2018, Lyon, France

Résumé:

Prélevés localement, les espèces végétales indigènes constituent des matériaux de choix pour les chantiers de végétalisation. Le long des cours d'eau, les saules représentent un groupe clé des réalisations de génie végétal. Afin de déterminer quel est le matériel le plus adapté aux exigences tant qualitatives que quantitatives d'une certification de leur provenance (ex. label végétal local récemment instauré en France), le développement d'une démarche méthodologique s'avère nécessaire. Comment la mettre en place à l'échelle d’un massif ou d’un bassin versant ? De la constitution d’une référence typologique au prélèvement, puis au conditionnement du matériel végétal préalable à son utilisation, les différentes étapes de cette démarche seront présentées. Fondamentale dans ses premières étapes, cette approche intègre progressivement les contraintes techniques et économiques du praticien. Elle s’appuie sur différents travaux qui ont débouchés sur une nécessaire collaboration entre une université appliquée, hepia, un gestionnaire, la Compagnie Nationale du Rhône et un producteur-collecteur, Ecosaule’ution.

2016

Mutations écosystémiques en haute chaîne :

Conférence ArODES

les prémices d'un projet interdisciplinaire

Du Reculet aux sommets alpins : quels changements sur les crêtes ?

Résumé:

En 1972, Claude Béguin (botaniste neuchâtelois) publie une carte précise de la végétation des crêtes du Jura. Ce faisant, il était loin de se douter qu’il créerait les conditions d’émergence d’un projet interdisciplinaire 40 ans plus tard : le projet « Reculet » ou Etude Reculet - Crêt de la Neige. Coordonné par hepia, co-financé par la Communauté de communes du Pays de Gex, le département de l’Ain, hepia et le Laboratoire d’écologie alpine du CNRS de Grenoble, ce projet a réuni 50 personnes de 8 structures de recherche et de gestion de Romandie, Rhône-Alpes et Franche Comté depuis 2010. L’historique du projet est ici présenté et contextualisé dans le « changement global » que connait notre planète. En effet, au milieu des années 2000, les interrogations face au réchauffement climatique du gestionnaire de la Réserve naturelle nationale de la Haute Chaîne du Jura s’affirment. La carte de 1972 est renouvelée pour identifier les éventuelles conséquences de l’évolution du climat sur les écosystèmes d’une montagne culminant à 1720 m. Contrairement aux attentes, les résultats montrent une stabilité des végétations des lieux secs et froids, tandis que la surface des végétations des pâturages fertiles augmente au détriment des pâturages maigres au coeur des alpages. Ainsi, l’évolution du couvert végétal serait davantage liée aux modes de pâturage qu’au réchauffement climatique. Ce constat est le point de départ du présent projet.

Les grassettes à grandes fleurs du bassin lémanique :

Conférence ArODES

les prémices d'un projet interdisciplinaire

Patrice Prunier, Jane O'Rourke, J. Till-Bottraud

Du Reculet aux sommets alpins : quels changements sur les crêtes ?

Résumé:

Dans le bassin lémanique, le groupe des grassettes à grandes fleurs, comprenant la grassette à grandes fleurs sensu stricto, la grassette de Reuter et la grassette rose, constitue un cas rare et remarquable de spéciation. Dans la mesure où l’ensemble des localités actuellement connues étaient situées sur des zones englacées lors du pléistocène, on peut parler de néotaxons. En dépit de leur fort enjeu patrimonial, peu d’éléments quantifiés existent en termes de morphologie et d’écologie quantitative sur ces entités et aucune étude de la génétique de ces populations n’a encore été réalisée. Douze descripteurs floraux ont ainsi été considérés sur 381 individus et 77 marqueurs moléculaires sur 132 individus. Au-delà de leur couleur à l’anthèse et d’une taille plus importante, les individus de grassette de Reuter présentent des proportions florales similaires et se confondent génétiquement avec les individus de grassette à grandes fleurs. En revanche, les individus de grassette rose se distinguent sur le plan de leur structure florale et génétique. Ainsi, si la grassette de Reuter peut être considérée comme une variété de la grassette à grandes fleurs (Pinguicula grandiflora var. reuteri (Gaudin) Reuter) en raison de ses faibles variabilités morphologiques et génétiques, la grassette rose apparait comme une espèce distincte (Pinguicula rosea (Mutel) comb. nov.) bien différenciée génétiquement, morphologiquement et biogéographiquement.

La flore arctico-alpine de la Haute Chaîne à l'aube du XXème siècle :

Conférence ArODES

vers une disparition inéluctable

Laure Figeat, Fanny Greulich, Patrice Prunier

Du Reculet aux sommets alpins : quels changements sur les crêtes ?

Résumé:

Culminant à 1720 m, la Haute Chaîne du Jura recense un nombre limité d’espèces arctico-alpines1 et chionophiles2. Révélant des microclimats froids localisés (combes à neige, crêtes ventées), ces dernières présentent une valeur patrimoniale régionale élevée et sont potentiellement menacées par le réchauffement climatique. Afin d’évaluer leur degré de résistance, l’évolution récente de leur distribution a été quantifiée. Les localités d’une sélection d’espèces ont été recensées lors de trois saisons estivales de 2011 à 2013. Leurs distributions altitudinale et spatiale ont ensuite été comparées (analyse par maille) à la cartographie des espèces de la réserve réalisée en 2001. Les résultats globaux, ne montrent pas de différence significative dans la distribution altitudinale (alt. moy. = 1626 +/- 47 m en 2001 vs 1632 +/- 44 m en 2011-13) et surfacique (111 mailles de 200x200 m en 2001 vs 119 mailles de 200x200 m en 2011-13). Seule Luzula spicata, une espèce oligotrophile liée aux nardaies de crêtes (Campanulo-Nardetum), présente une nette régression. Ainsi, l’augmentation de la température moyenne annuelle n’a, pour le moment, pas eu d’incidence marquée sur la distribution des espèces végétales arctico-alpines durant les dix premières années du XXIème siècle.

Impacts du sanglier sur le tapis herbacé en Haute Chaîne du Jura :

Conférence ArODES

les prémices d'un projet interdisciplinaire

Céline Heima, Claude Fischer, Patrice Prunier

Du Reculet aux sommets alpins : quels changements sur les crêtes ?

Résumé:

Du fait de l’importante croissance des populations de sanglier en montagne, la question des pertes fourragères en alpage se pose de plus en plus. Dans ce contexte, la présente étude s’intéresse à qualifier les impacts du sanglier sur un alpage de la Réserve naturelle nationale de la Haute Chaîne du Jura, en France, par l’appréhension croisée de plusieurs aspects : l’inventaire des surfaces impactées, la détermination des types de végétation affectés par des boutis1, l’implication en terme pastoral et la nature des types biologiques en présence. La localisation des boutis indique que certaines communautés végétales sont plus affectées que d’autres. En effet, les pâturages gras représentent le type d’habitat fréquenté le plus activement par le sanglier. Les pelouses calcicoles sont peu impactées. Les pelouses acidophiles sont modérément affectées. Les groupements nitrophiles, les mégaphorbiaies et les pelouses sèches sont très peu touchés. Il existe donc une variabilité dans la répartition des boutis, et cette dernière n’est pas le fruit du hasard. Par l’estimation des pertes fourragères, il peut être affirmé que les retournements constatés sur l’alpage à l’été 2010 ne revêtent pas de trait de gravité et ne remettent pas en cause la disponibilité de la ressource. Dans l’état actuel, aucun pool d’espèces caractéristiques n’a pu être défini pour qualifier la végétation recolonisant les boutis. Mais, de manière générale, le pourcentage de espèces monocarpiques2 et vivaces3 pionnières semble être légèrement plus important sur les surfaces retournées.

Régime alimentaire du chamois au Reculet-Crêt de la Neige :

Conférence ArODES

les prémices d'un projet interdisciplinaire

Claude Fischer, Ludovic Gielly, Fanny Greulich, Sandrine Froidevaux, Patrice Prunier, Anne Loison

Du Reculet aux sommets alpins : quels changements sur les crêtes ?

Résumé:

Le cirque de Narderan situé au sud-est de la pointe du Reculet est un « hot-spot » floristique de la montagne jurassienne. La diversité du tapis végétal et la topographie du secteur favorise également depuis les années 1980 la présence régulière d’une population de chamois importante. La présence d’un alpage dans le creux du cirque pourrait refouler les chamois sur des secteurs plus escarpés inaccessibles aux bovins, donc augmenter la pression de consommation sur des associations végétales riches en espèces patrimoniales. Afin de vérifier l’impact éventuel de cet herbivore sur la végétation, une analyse de son comportement alimentaire a été menée à travers 3 approches complémentaires : des observations éthologiques directes, un suivi de l’abroutissement et des analyses génétiques des ADN végétaux contenus dans les fèces. Au cours des observations directes de juillet 2010, les chamois se sont essentiellement nourris sur les communautés à lasers du Campanulo-Laserpitietum et à Seslerio-Laserpitietum, en dehors de l’enclos délimitant pâturage. Chamois et génisses n’ont donc partagé, ni le même espace, ni le même comportement alimentaire. D’après le suivi de l’abroutissement mené en été 2013 sur la première de ces associations végétales, le dactyle aggloméré et le laser à large feuilles représentaient ensemble près de 40 % des plantes abrouties dans les placettes. Les analyses génétiques de 114 crottes de chamois récoltées entre début août et début octobre 2014 révèlent toutefois un régime alimentaire plus varié et un peu différent. Les taxons dont l’ADN est présent de manière fréquente dans les crottes appartiennent aux familles des cistacées, puis des fabacées. L’appétence élevée des poacées et des fabacées est reconnue. En revanche, l’occurrence élevée des cistacées est probablement à mettre en lien avec la consommation de l’hélianthème, espèce lignifiée peu digeste.

En synthèse :

Conférence ArODES

les prémices d'un projet interdisciplinaire

Du Reculet aux sommets alpins : quels changements sur les crêtes ?