Summary:
Les zones difficilement mécanisables (rang de culture, parcelles en pente ou non accessibles) constituent un défi technique pour les alternatives aux herbicides. Une solution consisterait à semer des couverts végétaux peu concurrentiels et de faible hauteur, mais à même de maîtriser le développement des adventices indésirables par allélopathie (capacité des plantes à interférer entre elles au travers de médiateurs chimiques). En vue du développement d’un tel couvert, trois intensités de fauche différentes ont été comparées sur des espèces semées pures et en mélange, en automne et au printemps,
avec des témoins de flore spontanée et de désherbages chimique et mécanique. Après une première année d’essai, on constate que les semis d’automne ont offert un plus grand nombre de services écosystémiques durant la saison végétative que les semis printaniers: meilleure installation du semis et protection du sol, blocage des adventices indésirables, proportion de mulch plus élevée. De plus, la gestion de la fauche a été déterminante pour
l’évolution des différents couverts végétaux l’année suivante: la pérennité du brome des toits (Bromus tectorum) et de la luzerne lupuline (Medicago lupulina) a pu être assurée avec le bon nombre de fauches.L’absence totale de fauche s’est globalement révélée inadaptée.