Zusammenfassung:
Le maintien de la perte de poids (MPP) est le maillon faible dans la lutte contre l’obésité. Des enquêtes populationnelles suggèrent une prévalence de 20% de MPP, et une meilleure
compréhension des stratégies qui y sont associées pourrait contribuer à l’efficience d’interventions de MPP. Plusieurs registres nationaux collectent les caractéristiques de WLoMs (Weight loss
maintainers, des personnes initialement en surpoids ou obèses ayant maintenu une perte d’au moins 10% pendant au moins 1 an). Les stratégies le plus fréquemment mentionnées par les participant-e-s sont des apports énergétiques et lipidiques très faibles, et des niveaux élevés d’activité physique.
Toutefois, une analyse détaillée de ces données montre qu'elles sous-estiment probablement leurs apports nutritionnels, similaires à la dépense énergétique de repos, et que leur activité physique atteint simplement les recommandations pour la population générale. Dès lors, les particularités du MPP restent indéfinies, d’autant que les études comparent le plus souvent les WLoMs avec des personnes ayant repris du poids, mais pas avec des sujets de poids normal stable.
Notre étude HOMAWLO (HOw to MAintain Weight LOss), de méthode mixte, avait pour but de décrire de manière plus globale le MPP, en comparant 16 WLoMs et 16 Contrôles appariés (de poids normal stable). Leur alimentation, activité physique, comportements alimentaires, stratégies et leur vécu ont été investigués par questionnaires et interviews approfondies. Le résultat principal était le fardeau accru lié au MPP par rapport au maintien d’un poids normal stable. Ce fardeau était lié à des stratégies très spécifiques et rigides, à une fréquence accrue d’activité physique vigoureuse, à des scores plus élevés sur des échelles de comportements alimentaires, et à un discours révélateur d’un souci constant concernant l’alimentation et le poids.
Dans l’intervalle, la publication récente de résultats d’études d’intervention suscitait la déception : à long terme, l’effet des interventions « intensives » n’étaient que de quelques kilos. Ceci nous a
conduits à investiguer l’hypothèse d’un déclin accru de la dépense énergétique de repos (DER), jusqu’alors décrite immédiatement après la perte de poids, et qui, s’il persistait durant le MPP, pourrait contribuer à expliquer les difficultés des WLoMs. De plus, le niveau d’impulsivité pourrait
rendre plus difficile le contrôle des prises alimentaires. En vue d’une étude longitudinale permettant de vérifier ces hypothèses, nous avons mené une étude de faisabilité, dans laquelle nous avons mesuré les apports alimentaires, la composition corporelle, la DER, l’activité physique, l’impulsivité, les stratégies de MPP et les comportements alimentaires auprès des participant-e-s à HOMAWLO ayant accepté le suivi (50%). Le pilote a démontré une bonne faisabilité. La DER ne semblait pas systématiquement plus basse chez les WLoMs, mais les résultats suggéraient des patterns individuels qui devront être investigués et pris en compte lors du développement d’interventions de MPP.