Résumé:
Objectifs: mesurer les prestations soignantes dispensées au sein des institutions de santé (hospitalières ou extra-hospitalières) en évitant de reconduire les représentations d'aujourd'hui qui ne valorisent, scientifiquement et économiquement, que des actions à dominante médicale. Utiliser des cadres de référence de la discipline dite "infirmière" (médiologie de la santé) afin d'obtenir des données utiles aux manageurs et aux économistes de la santé qui ont tendance à survaloriser le rôle médico-délégué tandis que la profession met fortement l'accent sur le "Prendre soin" occultant souvent d'autres aspects du rôle comme la gestion du DPDI, les transmissions, le positionnement interdiciplinaire, la résolution des problèmes éthiques, ... Postulat:1. La fonction soignante et les compétences qu'elle réclame n'ont cessé de se complexifier depuis le 18e siècle. 2. La position occupée par l'infirmière au sein des institutions de santé est une position d'intermédiaire culturelle entre trois systèmes de valeurs (SC1: institution, SC2: corps médical SC3: patient et proche + équipe infirmière) qui ne sont pas en synergie.3. C'est cette position particulière d'intermédiaire culturelle qui détermine la complexité des compétences mobilisées par le rôle professionnel et non l'utilisation exclusive d'une technologie développée par l'ingénierie médicale ou des connaissances produites par l'activité du médecin. Méthode: observation de l'activité d'une infirmière en codant toutes les 5 minutes ce qu'elle est en train de faire sur une grille pré-formatée comprenant 14 pratiques issues du modèle de la médiologie de la santé de Nadot. Echantillon: HFR: unité E2 et C2, Hôpital de Délémont D5 et F4, Hôpital de Marsens A0 et C0, Fondation de Nant CIT et UHPG, Home de Charmey, Service des soins à domicile Fribourg, Centre Hospitalier Universitaire du Québec. Observations faites sur 7 journées à chaque fois en variant les infirmières observées et les observateurs. Résulats: voir le rapport en lien ci-dessous