Résumé:
Le développement durable constitue un enjeu majeur des prochaines années, pour l’ensemble des activités humaines. Celles relatives à la gestion des documents d’activité et des archives n’y échappent pas. Cet article se penche sur les enjeux des coûts écologiques des pratiques archivistiques avec un accent mis sur les archives numériques, car leur impact environnemental demeure encore assez méconnu.
L’article est constitué de deux grandes parties. La première pose le contexte et les enjeux en présentant la nature et les caractéristiques du monde numérique en général, notamment le volume extrêmement important de données qui est produit chaque année, et se termine par présenter comment le numérique impacte l’environnement.
La seconde partie de l’article s’intéresse plus précisément à l’impact environnemental des pratiques archivistiques, tant d’un point de vue négatif que positif, et aborde tour à tour les différentes fonctions archivistiques. La description et la classification permettent de réduire les pertes de temps et d’énergie liées à la recherche de la bonne information, alors que l’évaluation joue un rôle particulièrement important dans la régulation du volume de données stockées
La conservation à long terme pose des problèmes de consommation importante d’énergie. C’est pourquoi, des solutions alternatives sont en cours de développement. Deux d’entre elles sont présentées, le stockage par synthèse ADN et le stockage sur du verre de quartz, qui offrent tous les deux des intérêts en termes de capacité et de durabilité. Le tour d’horizon des fonctions archivistiques se termine par celle de diffusion, notamment de conseils pour réduire l’empreinte écologique des expositions.
Enfin, sont présentées quelques initiatives issues du milieu informatique, les technologies de l’information vertes (Green IT) et les systèmes d’information verts (Green IS), et son adaptation possible à l’archivistique.