Résumé:
Les textes proposés ont été écrits comme une invitation à réfléchir à l’avenir du système économique, financier et comptable. En 2020, le système financier et économique semble déjà largement rattrapé par les limites imposées par la nature. Pourtant, le monde était prévenu. Il y a exactement 50 ans, le Club de Rome commanditait le rapport « The Limits To Growth » (en français « les limites à la croissance ») écrit par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et publié en 1972. Les conclusions de ce rapport mettaient déjà en garde l’humanité face aux risques d’une croissance économique infinie dans un monde fini.
Le rapport du Club de Rome est à l’origine de l’émergence du concept de développement durable. Ce dernier vise à concilier les aspects économiques, les aspects sociaux et les aspects environnementaux. Or le monde de l’entreprise, tel que nous le connaissons à ce jour, vise essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, la gestion et la préservation des intérêts économiques de ses actionnaires. Dès lors, devons-nous envisager l’entrée dans une nouvelle ère où les deux autres piliers du développement durable trouveront leur place dans les rapports de gestion ? Si oui, comment procéder et comment modifier les règles actuelles ?
Même si le chemin sera long et tortueux, nous pensons que la pratique financière changera dans les années à venir. De nombreux signaux, faibles ou davantage marqués, démontrent que la remise en question de la croissance économique mondiale n’est désormais plus taboue. De la contestation actuelle naissent des idées, qu’il faudra cependant décliner en pratiques pour espérer transformer le quotidien. Mais quelles sont ces idées ? Quelles pratiques pouvons-nous leur associer ? Comment vont-elles évoluer ? Les textes proposés ouvrent la réflexion et nous invitent à nous projeter en avant.