Description du projet :
Le projet a pour but de développer un sèche-main aéraulique muni d’un équipement de désinfection à plasma froid. Avec cette innovation, plus aucun produit désinfectant ne serait nécessaire, plus de gel hydro-alcoolique en particulier. Ce système rendrait donc caduc les problèmes d'approvisionnement comme ceux rencontrés au début de la crise sanitaire actuelle.
La recherche a en effet montré que les plasmas froids atmosphériques offrent un grand pouvoir de désinfection et peuvent être appliqués sans risque sur la peau si l'énergie est bien contrôlée [1 (p. 888-892)]. Côtés sources de plasma, deux types de techniques s'avèrent convenir : l'APPJ (low-temperature Atmospheric Pressure Plasma Jet), appelée aussi CAP (Cold Atmospheric Plasma), et le DBD (Dielectric Barrier Discharge plasma) [2]. Leur efficacité passe toutefois par un traitement direct de la peau, ce qui complique l'application à la décontamination des mains à cause de la difficulté à atteindre toute la surface des doigts, surtout dans les plis entre les doigts. L’hygiène des mains est un point crucial de la lutte contre la propagation du Covid-19. Nous voulons développer un dispositif capable de produire un jet d'air stérilisant qui serait comparable sur le plan aérodynamique à un jet de sèche-main aéraulique, à air pulsé, comme on en voit couramment dans les lieux publics, mais avec lequel les mains seraient intégralement désinfectées. Dans ce projet nous partirons d’un sèche-main du commerce, que nous modifierons pour lui adjoindre une source de plasma de type CAP, mais de portée allongée. Ce progrès technique devrait être rendu possible grâce à une innovation que nous avons développée dans le cadre de nos recherches sur la lampe de plasma. Il s'agit d'un post-traitement acoustique du jet de plasma permettant d'accroitre la dissociation moléculaire. Appliqué à l'atmosphère, cela devrait permettre de booster la production des espèces réactives de l'oxygène (ROS) et celles de l'azote (RNS), qui sont des agents de désinfection figurant parmi les meilleurs candidats contre le Covid-19 [3].
Les étapes de conception, de fabrication et de test fonctionnel du dispositif à plasma, ainsi que son intégration dans un sèche-main, seront réalisées à l’IESE/HEIG-VD. Les effets antimicrobiens seront étudiés à l’ITV/HES-SO Valais, en pratiquant des tests avec une version adaptée de la norme EN1500 avec des microorganismes non-pathogène (Escherichia coli K12 et Staphylococcus epidermidis ou Micrococcus luteus) [4]. L'objectif du projet est en effet de réaliser un prototype de démonstration conçu dans le but de convaincre un partenaire industriel de lancer un projet Innosuisse. La validation avec le Covid-19 ne sera réalisée qu’ultérieurement, dans le cadre de ce projet subséquent.
Research team within HES-SO:
Brück Wolfram Manuel
, Courret Gilles
Montant global du projet: 161'000 CHF
Statut: Ongoing